La chapelle des Carmélites est située rue du Périgord, à Toulouse, et demeure depuis la Révolution le seul témoignage du couvent occupé par les Carmélites à compter de 1625. Les autres bâtiments ont été détruits.
La première pierre de la chapelle fut posée le 1er juillet 1622 par le roi Louis XIII et son épouse Anne d'Autriche, le souverain s'engageant à financer les travaux. Mais la promesse ne fut pas tenue, et l'édifice fut finalement édifié grâce au président des enquêtes du parlement de Toulouse, dont les cinq filles étaient carmélites.
Les travaux s'achevèrent en 1643. Le plan est simple, avec une nef unique et une abside à trois pans. Le chœur liturgique comprend la quatrième travée et l'abside. À droite, dans cette quatrième travée, se trouvait le chœur des moniales isolé par des grilles et un rideau selon la règle du Carmel.
La chapelle est couverte d'un lambris de chêne en berceau que soutiennent des ogives. Les retombées des arcs et des ogives sont supportées par des culots. La façade, dépouillée, est cependant dotée d'un fronton triangulaire abritant une Vierge à l'Enfant dans sa niche centrale.
Devenue chapelle du Grand séminaire après la Révolution, l'édifice abrite le musée de moulages de l'Université après la loi de 1905. Puis elle retrouve son apparence initiale quand elle est rattachée au ministère de la Culture qui procède à des rénovations à la fin du XXe siècle.
Il s'agit à présent d'un véritable musée d'art sacré (bien que n'en possédant pas le statut) en raison de la splendeur de son décor inspiré de la chapelle Sixtine. C'est le cas des plafonds peints par Jean-Pierre Rivals à la fin du XVIIe siècle et des tableaux et fresques de Jean-Baptiste Despax réalisés au XVIIIe (un temps dispersées au XIXe siècle, les œuvres ont retrouvé leur emplacement d'origine).
Ouvert tous les jours sauf les lundi et mardi de la mi-février au 10 novembre.
Entrée gratuite. Renseignements au 05 34 44 92 05 ou au 0 892 180 180.