Située entre Poitiers (à 71 km) et Angoulême (à 40 km), Taizé-Aizie se blottit le long des berges du fleuve Charente. L'histoire de Taizé-Aizie remonte aux Romains, on a trouvé au Champs des Roches, des arcs, des flèches qui prouvent bien que le territoire était déjà occupé sous l'empire romain.
Bien plus tard, vers 1700, commence vraiment l'histoire de cette cité, avec la mise en valeur d'un lieu-dit : Les Forges.
Un haut-fourneau et deux feux d'affinerie furent construits en 1731, aux Forges de Taizé-Aizie. En 1762, le comte de Broglie achète la forge au duc de Saint-Simon. Elle est nationalisée et mise en régie pendant la Révolution alors qu'elle produisait des boulets.
Elle est vendue plusieurs fois, en 1809 à Adélaïde-Charlotte de Broglie, puis vers 1830, à Marsat, l'exploitant qui avait ajouté un deuxième haut-fourneau et un troisième feu d'affinerie. Vers 1840, elle emploie 40 personnes et produit 800 tonnes de fonte. Taizé-Aizie connaît alors une période de prospérité. Vendue en 1860 à un physicien, Pierre-Emile Martin, la forge fournit l'acier nécessaire à la fabrication des canons de fusils par la manufacture d'armes de Châtellerault. Arrêté en 1879, le haut-fourneau est démoli en 1884, puis la forge s'arrête en 1889 ; le déclin industriel de la commune est engagé. Une minoterie s'installe dans l'ancienne affinerie. Cette activité cesse à son tour. Aujourd'hui, c'est le "musée de la cafetière" qui anime la vallée de la Charente à hauteur du pont des Forges.
A la fin du XIXe siècle, un moulin à blé, au lieu-dit Moulin de l'Isle, est transformé en minoterie, la minoterie des frères Bernard.
