Le Mélantois, berceau historique de la métropole lilloise, est depuis toujours une terre d'accueil et d'échange.
Les premières traces de vie à Seclin remontent au tout début de la Préhistoire. Les archéologues font remonter ses origines à plus de 100 000 ans. Les traces lapidaires découvertes en centre-ville ou sur d'autres sites aux abords de la vallée de la Deûle sont des preuves que le Mélantois et son pourtour attirèrent et fixèrent au paléolithique, mais surtout au néolithique, les premiers habitants sédentaires de la métropole lilloise. Une cité "lacustre" datée autour de 3500 ans avant notre ère fut découverte à Houplin-Ancoisne. Plus tard, les traces d'une vie sur plusieurs siècles aux abords de l'actuel village de Noyelles-lez-Seclin, confirma l'intérêt du Mélantois comme zone carrefour.
Alors que la ville de Lille n'était encore qu'un marécage, une petite île au milieu d'un méandre de la Deûle, le lieu de Seclin avait dit-on attiré une des premières communautés chrétiennes de la région. La venue de Piat, prédicateur et évangélisateur romain, mais chrétien, au IIIe siècle, avait marqué une population qui lui offrit un lieu sanctuaire qui sera valorisé plus tard par Saint Eloi au VIIe siècle. C'est l'origine de l'église de Seclin, une collégiale qui mérite le détour, notamment pour sa crypte (IX-Xe siècle) où s'expose un sarcophage de très bonne facture.
Seclin est une ville importante, sur la route qui relie Tournai à Arras, grâce aux pèlerinages et au sens du négoce des chanoines de la collégiale Saint-Piat dès le IXe siècle.
La tradition d'accueil du Mélantois est renforcée par la comtesse Marguerite de Flandre lors de la fondation en 1246 de l'Hôpital Notre-Dame et l'institution d'une communauté Augustine qui s'est perpétué pendant 8 siècles.
Le site de l'Hôpital Notre-Dame demeure pratiquement préservé. A l'image d'autres hospices prestigieux : une salle des malades, une chapelle. Mais aussi un jardin, l'ancienne porchère, un verger.
Les Seclinois fêtent tous les deux ans : Harengus. Comme de nombreuses villes du Nord et de Belgique, Seclin a son géant. Il s'agit d'un hareng, une référence directe au souhait de la fondatrice Marguerite de voir chaque année une rente de 15 000 harengs livrée depuis la Mer du Nord pour les repas des Soeurs et des malades de Seclin.
Terre de richesses, les habitants du Mélantois ont toujours su développer les potentiels de leur territoire malgré les nombreuses guerres et batailles qui l'ont traversé. La célèbre bataille de Bouvines de 1214 n'est qu'à quelques kilomètres, tout comme Mons en Pévèle, lieu où s'affrontèrent une fois de plus en 1304 l'ost (armée) royal et les milices flamandes.
L'immense plaine fertile entre la vallée de la Deûle et la vallée de la Marque, a été propice à l'agriculture, et donna naissance aux premières industries modernes de la région dès le début du XIXe siècle. Seclin fut l'une des premières villes du Nord a voir apparaître et fonctionner les métiers à tisser mécanique anglais, les "mules jennies". Les filatures de lin, les distilleries, sucreries ou brasseries ont laissé place à une zone industrielle vivace, poumon économique de la métropole.
Aujourd'hui, le Mélantois est un territoire préservé à la frontière de la ruralité. Ses champs captant approvisionnent en eau potable toute l'agglomération lilloise. A quinze minutes du centre de Lille, les citadins viennent profiter d'une nature apprivoisée. Les promenades le long des berges des canaux, des chemins, invitent à la flânerie. Le rêve et le voyage sont garantis dans les jardins du parc Mosaïc.