Sainte-Geneviève-des-Bois est une ville de l'Essonne, en région Île-de-France, à 25 km au sud de la capitale.
Ancienne ferme durant l'antiquité gallo-romaine, la légende veut que c'est sur le site où s'est développée la ville qu'en 448, sainte Geneviève fit jaillir une source dont l'eau avait le pouvoir miraculeux de guérir les enfants.
Simple village cerné de forêts jusqu'au début du XXe siècle, la localité n'étant guère connue que comme relais et étape sur la route du Midi et du Sud-Ouest, la ville se développa considérablement après la Première guerre, passant de 900 habitants en 1921 à 10 675 en 1946 et à plus de 35 000 aujourd'hui.
Sainte-Geneviève-des-Bois est enserrée dans le tissu urbain de la région parisienne et 90% de son petit territoire (9,2 km²) est composé de lotissements et immeubles collectifs. Au-delà, les géographes estiment que l'on entre dans les zones péri-urbaines d'Île-de-France.
La ville est entrée dans l'histoire pour avoir accueilli en 1963 le premier hypermarché de France. D'autres zones d'activités tertiaires et commerciales se sont implantées depuis. Ayant pourtant conservé un cœur de ville authentique et un patrimoine historique intéressant, possédant de nombreux parcs et jardins et offrant une riche vie culturelle (notamment grâce au centre Noureev voué à la danse), Sainte-Geneviève-des-Bois mérite d'être visitée.
Parmi les sites patrimoniaux valant le détour, à l'occasion d'une visite de la ville, on évoquera d'abord le "Donjon", qui regroupe dans un parc plusieurs bâtiments historiques de périodes différentes dont une grosse tour ronde, de la période médiévale, qui a donné son nom à l'ensemble. Autour de ce "donjon", une écurie et des logements du XVIIIe siècle, et des douves et un lavoir plus anciens. L'ensemble est désormais mis en valeur et rénové, et le parc aménagé pour les visiteurs.
Sainte-Geneviève-des-Bois est par ailleurs célèbre pour sa Nécropole russe qui comprend une église orthodoxe de plan carré, surmontée d'un toit vert et coiffée d'un bulbe bleu symbolisant le globe terrestre, édifiée avant la Seconde guerre, et un cimetière où furent enterrés dès les années 1920 les émigrés russes et leurs descendants. On dénombre à ce jour plus de 4000 tombes.
L'église catholique pour sa part a été construite en 1876. La précédente, datant du XVIIIe siècle, avait été endommagée par la foudre. En 1992, des vitraux ont été placés sur les verrières.
On n'oubliera pas évidemment le symbole fondateur de la cité, la grotte, qui dans son état actuel, date du XVIIIe siècle. La source qui y coule serait celle que fit jaillir Geneviève en l'an 448 alors qu'elle allait aux devant de l'évêque de Troyes. Quelque temps plus tard, une épidémie sévissant dans la ville d'Essonnes, des habitants sollicitèrent la sainte qui les soulagea avec l'eau de la source. Depuis, un pèlerinage se déroule en cet endroit le deuxième dimanche après Pâques. Des ex-voto et une statue du XVIIIe siècle en sont le témoignage.
Dans le centre-ville, on s'attardera encore devant l'Hôtel de Ville bâti en 1935 jouxtant le jardin d'agrément de l'ancien château. Imposant par sa taille et son toit qui orne une impressionnante charpente en béton armé, l'édifice est un exemple d'architecture technique audacieuse… De la même époque date le marché du Donjon, rénové en 2003 et orné de fresques.
A noter encore la résidence que fit construire Soufflot, intendant général des bâtiments royaux, en 1757. Au XIXe siècle, la façade fut rénovée et revêtue de pierres rouges.
Plus récentes, les Colonnes de la Paix, inaugurées en 1995. Elles sont formées de briques sur lesquelles les habitants firent graver leurs noms.
D'époque contemporaine également, le centre artistique Noureev est un conservatoire qui forme de futurs danseurs et propose toute l'année ateliers et spectacles. Renseignements au 01 60 16 03 11.
Malgré une urbanisation intense, la ville a préservé nombre d'espaces verts propices à la promenade.
On mentionnera d'abord sur le site du Donjon "la serre" construite en 1979. D'apparence classique, c'est une prouesse technologique qui a réuni 16 tonnes d'acier et 13 tonnes de verre.
A voir ou parcourir également, le parc de la Châtaigneraie, vestige de l'ancienne forêt de Séquigny, qui accueillait jadis centres aérés et foires. Son écosystème fragile a incité les autorités à ne plus y organiser que des expositions ponctuelles. Quant au bois des Trous, à l'est de la ville, c'est le poumon de la cité, surtout depuis l'intégration de 48 hectares supplémentaires dans cet ensemble dont une partie est située sur le territoire de Fleury-Mérogis.
Dans la ville même, mentionnons encore le parc Pablo Neruda où sont plantés des arbres d'essences variées. Des sculptures et des terrains de pétanque ont également été installés. Il y a aussi le parc Pierre (autour du centre aéré), qui abrite un parc animalier, et le parc des bords de l'Orge (une bande de 1700 m de long et 150 m de large le long du cours de la rivière, jalonnée de bois et prairies) qui fait le bonheur des joggeurs.
Pour les amateurs de randonnées, des circuits incluant ces différents points du patrimoine historique ou naturel de la ville et pouvant même se poursuivre au-delà du territoire communal sont envisageables. Cartes, brochures et renseignements au 01 69 46 80 00 ou au 01 64 97 36 91.
Enfin, l'espace nautique et ses bassins intérieur ou extérieur (à la belle saison) permettent de concilier sport et détente (entrée à partir de 6,45 euros, informations au 01 69 25 59 95) tandis que plusieurs city stades jalonnent la ville pour pratiquer tous types d'activités sportives et ludiques (renseignements au 01 69 46 80 00).
