Commune située au coeur du Périgord Pourpre, dans le Landais, entre Bergerac et Saint-Émilion, dans une campagne vallonnée et verdoyante.
Son nom est celui du patron titulaire de l'église Saint-Rémy évêque de Reims.
L'appellation d'origine Sanctus Remigius (XIIIe siècle) se transforme en Sen Remedy (1289), puis en Sanctus Remerius (1365), en Saint-Remède (au XVIe siècle), plus tard en Saint-Rémy-de-Montpon pour devenir enfin Saint-Rémy-sur-Lidoire.
La Lidoire borde la commune au Sud, la séparant de Saint-Méard-de-Gurçon. Le nom Lidoire, écrit Lydouyre en 1674, vient probablement d'un mot gaulois signifiant "lit large".
La paroisse de Saint-Rémy est d'origine très ancienne : elle passa sous la tutelle de l'abbaye bénédictine d'Uzerche en 1163. Dépendant d'abord en partie de la châtellenie de Gurson, Saint Rémy appartiendra, dès le XIVe siècle et jusqu'à la Révolution à la châtellenie de Montpon ; ceci après l'achat, à la Prieure de Mas Robert, du domaine de la Manhanie (les "Magnats") par Archambaud III Seigneur de Montpon et Comte du Périgord (1320 - 1323).
L'ancien bourg situé au Sud se compose de quelques maisons bâties en contrebas du vieux cimetière où s'élevait une église romane du XIIe siècle, dont il ne reste aucun vestige car en très mauvais état et interdite au culte en 1838, elle fut complètement démolie et remplacée par l'église actuelle.
L'ancienne église a servi de sépulture à des curés et à des notables. En 1693, y fut enterré Roger de Buade, seigneur de Puychevallier habitant un repaire noble dont il ne reste pas de trace, semble-t-il.
Un descendant d'une autre famille noble, Joseph Victor de Laborie, (né sous Louis XVI en 1792 et mort à 97 ans après la tourmente en 1889), fils du seigneur de Saint-Jean-d'Estissac repose dans le cimetière.
Au milieu du nouveau bourg, sur une hauteur, on découvre un beau panorama, là se dresse la nouvelle église, construite en 1840. Le retable de l'autel, du XVIIe siècle, garni de belles sculptures est intéressant.
La départementale 708 qui traverse la commune du nord au sud a "succédé" à une voie ancienne qui permettait de franchir la Lidoire soit à gué (l'été) ou à l'aide d'un bac.
Au XIIIe siècle, un moulin était établi à proximité du lieu-dit "La Fond du Bac", au "Port" (passage) de la Rauque. A l'emplacement de ce moulin médiéval, s'élevait aux XVIIIe et au XIXe siècles : le Moulin de Sable aujourd'hui disparu. Disparus également les fours à chaux et les tuileries qui constituèrent une activité importante pendant des siècles. La dernière tuilerie, fermée en 1984, mais encore en bon état, mérite le détour.