Saint-Laurent-du-Pape est une commune de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 20 km au sud-ouest de Valence.
Vaste de 20 km², s'échelonnant de 106 à 535 m d'altitude, son territoire se situe en rive droite de la vallée du Rhône, dont le cours n'est distant que de quelques hectomètres de la limite communale.
Aux confins de l'actuel département de la Drôme, la localité appartenait sous l'Ancien régime à la province du Vivarais et à la seigneurie de Pierregourde dont le château, en ruines, implanté sur la commune voisine de Gilhac-et-Bruzac, domine Saint-Laurent-du-Pape.
La localité est traversée d'ouest en est par la rivière de l'Eyrieux qui se jette dans le Rhône en aval, à Beauchastel. Prenant sa source sur les monts du Vivarais, sa vallée semble séparer la commune en deux parties, urbanisée au nord avec le bourg et des hameaux, encore rurale au sud, même si d'une manière générale l'ensemble de Saint-Laurent-du-Pape présente un environnement verdoyant.
C'est pourquoi, avec son patrimoine et son offre de loisirs, le village et ses environs, comptant 1600 habitants, se révèlent prisés des amateurs de tourisme vert, notamment pour le potentiel offert en terme de randonnées.
Sur le plan du patrimoine, plusieurs sites sont à découvrir sur la commune. Il en va ainsi de l'église paroissiale, dédiée à saint Laurent (dans l'appellation du village, la mention "du Pape" évoque un lieu-dit). Elle a été construite de 1861 à 1864 en remplacement d'un édifice antérieur. Restaurée récemment, l'église abrite de nombreux tableaux réalisés notamment par des artistes de l'école lyonnaise comme Jules Guédy ou Anne François Jammot. Sont conservées également des toiles offertes par l'empereur Napoléon III dont une représentation de "la Décollation de Jean-Baptiste" signée de Meissonier et une copie de la "Vierge au chapelet" de Murillo.
Dans cette région qui a beaucoup souffert lors des guerres de Religion mais qui demeura un fief du protestantisme, à voir également, le temple de l'église réformée : remanié au XIXe sur les bases d'un premier temple du XVIe siècle, il a été entièrement reconstruit au début du XXe siècle.
Pour autant, le véritable joyau du village est le château du Bousquet. Inscrit à l'Inventaire, propriété de la commune depuis 1994, il a été édifié à compter du milieu du XVIe siècle par Alexandre de La Marette, le baron de Pierregourde, seigneur de la région, en remplacement de son château ravagé par les guerres de Religion (mais dont les ruines sont toujours visibles sur la commune voisine de Gilhac-et-Bruzac). Si le château du Bousquet, construit à l'emplacement d'un ancien cellier, a été plusieurs fois remanié (au XVIIIe notamment), sa noble silhouette mêle plusieurs styles mais on observe surtout la tour et la façade sud, construites en galets ramassés dans le cours de l'Eyrieux. Par ailleurs, le toit très pentu est couvert de tuiles vernissées. Le château abrite désormais des services municipaux et associatifs. Par ailleurs, des expositions artistiques y sont accueillies régulièrement. Renseignements au 04 75 62 22 30.
D'anciens moulins, les vestiges d'un pont romain peuvent encore jalonner une promenade dans le bourg et ses environs.
Sur le plan culturel, la médiathèque propose des animations et rencontres (contact au 04 75 42 04 07) et l'association du Petit théâtre de l'Oustalou organise expositions, spectacles et ateliers de création musicale ou poétique (renseignements au 06 95 76 75 45).
Côté sports, sont notamment à disposition sur la commune un boulodrome, un terrain de football, un plateau avec agrès et un court de tennis : contacter la mairie au 04 75 62 22 30.
Pour les plaisirs de l'équitation et des randonnées à cheval dans la campagne du Vivarais, le centre équestre de la vallée de l'Eyrieux implanté sur Saint-Laurent-du-Pape se révèle incontournable : informations au 06 27 28 88 37.
Enfin, pour des randonnées, plusieurs options sont offertes. La première est d'emprunter les sentiers qui s'écartent des vallées (de l'Eyrieux ou du Rhône) pour gagner les monts du Vivarais. Jalonnés de points de vue, ils permettent d'apprécier aussi une faune et une flore protégées. L'autre option est de gagner la Dolce Via, une voie ouverte aux randonneurs à pied et aux vététistes aménagée en lieu et place de l'ancienne voie ferrée. Elle traverse la commune et propose un total de 72 km de cheminements sécurisés et dénués de reliefs trop importants suivant pour une grande part la vallée de l'Eyrieux. Paysages verdoyants garantis !
Dans tous les cas, cartes et renseignements au 04 75 20 81 81 ou 04 75 58 18 10.