Saint-Laurent-d'Aigouze est une commune du Gard, en région Occitanie, à 30 kilomètres au sud de Nîmes, limitrophe de l'Hérault.
Situé dans la région naturelle et culturelle de la Camargue, le vaste territoire de 89 km² est réputé pour ses rizières, ses élevages de taureaux et ses vignes.
Saint-Laurent d'Aigouze, riche de son passé, a été fondé au Ve siècle par les Wisigoths (Saint-Laurent des Goths). Il a été peuplé à la demande des moines de l'abbaye de Psalmodi pour cultiver leurs terres et assainir des marais pestilentiels (Saint-Laurent des Eaux, Aigues = eaux). Les guerres de religion ont suivi…
Éprouvé régulièrement par les crues des cours du Vidourle et du Vistre, le village devient une place forte du vignoble au XIXe siècle, entièrement reconstitué après la crise du phylloxéra en 1870 tandis que des cultures nouvelles sont permises grâce au nivellement des dunes.
Le village qui bénéficia de la proximité de la cité royale d'Aigues-Mortes a conservé un patrimoine de qualité, et demeure une référence en matière de traditions camarguaises (courses de taureaux). Bénéficiant par ailleurs d'un environnement d'exception jalonné de sentiers de découverte, Saint-Laurent-d'Aigouze, qui compte près de 3 400 habitants, vaut assurément le détour.
Cet art de vivre s'apprécie aujourd'hui sous le soleil et dans la bonne humeur : rendez-vous sur le marché, pendant les courses camarguaises, devant un rosé bien frais des producteurs des Sables et un saucisson de taureau. Puis, partez à la découverte du patrimoine et des paysages variés. Les marais, les étangs, les pinèdes, les roselières, les prairies, les vignes... et la diversité des milieux donnent au village, situé au cœur du Grand Site de France de la Camargue Gardoise et du Grand site Occitanie, son caractère unique.
Terre de Traditions... Le taureau dressé sur le rond-point, à l'entrée du village, sculpté par Ben K, symbolise le culte voué à ce fier animal. Dans la région, chaque taureau a un nom, une appartenance, une filiation, une histoire que chacun connaît, évalue, respecte et apprécie lors de ces courses camarguaises. Ces dernières ont pour but de promouvoir le courage, la pugnacité, l'adresse du taureau avant de le renvoyer, libre, dans l'immensité des prés. Les manades (troupeaux) ont un rôle essentiel dans la préservation de l'environnement et le maintien de la biodiversité. Certains manadiers passionnés vous ouvrent leurs portes avec différentes formules proposées selon la période de l'année.
Haut lieu de la course camarguaise, Saint-Laurent d'Aigouze s'anime chaque semaine d'avril à octobre pour la saison des courses camarguaises. Vous découvrirez des festivités taurines traditionnelles : courses camarguaises, abrivado, bandido, ferrades, encierro… Les Saint-Laurentais ont su donner à leur village "une âme" et une authenticité reposant sur des coutumes ancestrales et des traditions bien vivantes.
On peut débuter la découverte de la cité par un monument classé situé à plusieurs kilomètres au sud du cœur du village, la tour Carbonnière, érigée au XIVe siècle, qui sécurisait l'accès à Aigues-Mortes. On n'y verse plus d'octroi, mais de son sommet, un superbe panorama attend désormais les visiteurs… Accès libre. Renseignements au 06 66 88 17 10.
Si les vestiges de l'ancienne abbaye de Psalmodie ne se visitent pas (site privé), dans la ville même, en revanche, plusieurs édifices valent le coup-d'œil.
Comme les étonnantes arènes municipales qui semblent accolées à l'église, la grand-place formant la piste et les gradins étant encadrés par les commerces et bâtiments publics. L'ensemble est typique de "l'intérêt ethnologique de la tradition culturelle de la bouvine en Bas Languedoc", selon les termes mêmes du ministère de la Culture qui a classé partiellement les arènes. On en profite pour visiter l'église Saint-Laurent, érigée au XVIIIe siècle sur les bases d'une première église de style roman (la nef ayant été préservée).
A voir aussi, le temple réformé de style néo-classique du début du XIXe siècle et le château de Calvières, édifié au XVIIe puis remanié au XIXe, doté d'une orangerie, d'un parc et dont plusieurs pièces richement décorées sont ornées de plafonds peints (propriété privée). On n'oubliera pas l'hôtel de ville (XVIIe et XVIIIe), que jouxte une halle de la même époque, et dont la terrasse abrite un campanile.
En direction d'Aigues-Mortes, les vestiges du fort de Peccais valent le détour. Une première étape de construction date de 1598, et il s'agissait alors de surveiller le sel récolté dans les marais alentour, une denrée alors bien précieuse. Le fort fut agrandi au XVIIe siècle, sur les modèles chers à Vauban.
Les paysages de Camargue, avec chevaux en liberté et enclos réservés aux taureaux, la faune et la flore exceptionnelles de cet écosystème unique jalonné de marais sont l'autre atout patrimonial de la ville.
Des sentiers de découverte et randonnée à parcourir à pied voire en VTT ont été conçus, et une voie verte interdite aux véhicules à moteur est également disponible. Documentation, carte et renseignements pour les randonneurs au 06 66 88 17 10.
Pour approfondir la connaissance de la culture camarguaise, des visites de manades (élevages taurins, la commune ayant désormais le label de site remarquable du goût pour sa viande de taureau), de rizières ou encore de vignobles sont possibles. Informations au 06 66 88 17 10.
L'écurie de Muria (contact au 06 63 30 06 80), le poney-club Annie (joindre le 07 68 72 38 87), entre autres, sont des centres équestres proposant des balades à cheval dans ce territoire hors-normes.
Pour les sportifs, une partie de tennis sur courts en plein air ou couverts est possible. Contacter le club local au 06 09 88 29 15.
- L'église et les arènes du village : Au début de l'année 1900, le comité des fêtes décide de clôturer une partie de la place pour les courses camarguaises. En 1909, le maire et le curé Martin obtiennent l'autorisation de l'évêché d'adosser un toril à l'église. En 1946, les arènes sont réduites à leurs proportions actuelles. Au début des années 2000, elles sont reconstruites selon les normes européennes. Actuellement, recouvertes de bois, elles présentent sur leur pourtour un musée à ciel ouvert dédié aux traditions et personnages de Camargue. L'église de Saint-Laurent d'Aigouze est signalée dès le XIIe siècle. Elle est alors un prieuré de l'abbaye voisine de Psalmodi. Plusieurs fois détruite et reconstruite, victime des luttes interconfessionnelles récurrentes, elle est aujourd'hui en cours de restauration. La cloche "Thérèse", installée en 2002, est gravée du blason de la ville et de la croix de Camargue.
- Le temple : Le temple du village a fêté ses 200 ans en 2019. Après l'Edit de Versailles (1787) qui reconnaît l'existence légale des protestants, de nombreux temples sont alors construits dans la région. À Saint-Laurent, les protestants représentent à ce moment-là les deux tiers de la population. Construit en pierre de taille par l'architecte Charles-Etienne Durand, sa façade néo-classique est typique de la région.
- La tour Carbonnière : Dressée au milieu des marais, cette tour du XIIIe siècle était un poste avancé de la cité médiévale d'Aigues-Mortes sur l'unique chemin terrestre pour se rendre à la cité royale et aux salins. De la terrasse de la tour s'offre à vous, à 360 degrés, un spectacle unique. Observatoire privilégié, aménagé de panneaux d'interprétation, ce havre de paix, mosaïque de marais, accueille aigrettes garzettes, hérons cendrés, échasses blanches et bien d'autres espèces d'oiseaux. Ici paissent tranquillement les chevaux et taureaux de Camargue. Entrée libre et sentier de découverte dans le marais alentour, ouvert tous les jours de l'année.
- Le fort de Peccais : Ce fort, construction militaire datant du XVIe siècle, a été édifié à proximité des salins d'Aigues-Mortes afin d'assurer la surveillance de la récolte et du commerce du sel dont le roi avait le monopole. Partez à la découverte des vestiges du fort, pour une balade à vélo… au bout du monde ! L'accès est fermé au public, pour des raisons de sécurité et de conservation, cependant les vestiges sont observables depuis le chemin piéton avec un pupitre expliquant l'histoire du fort.
- Le château de Calvières : Ce château du XIVe siècle appartenait aux comtes de Toulouse puis aux abbés de l'abbaye de Psalmodi. Il est aujourd'hui un domaine privé. Au travers de la grille d'entrée (boulevard Alexandra David Néel, en souvenir de la célèbre exploratrice, épouse d'un Saint-Laurentais, Philippe Néel), vous pourrez admirer le magnifique parc, essentiellement boisé au XIXe siècle, qui abrite de nombreuses et rares essences méditerranéennes. Vers 1873, lorsque la compagnie des chemins de Fer envisageait le tracé Nîmes - Aigues-Mortes, le propriétaire d'alors, Adolphe Valz, aurait cédé un passage entre ce parc et le fleuve Vidourle afin d'apercevoir, au bout de l'allée de platanes, cet engin révolutionnaire… le train à vapeur.
- Balades nature : Plongez au cœur des paysages, à pied, à vélo, en toute liberté sur des chemins balisés le long du fleuve Vidourle, sur les voies vertes du canal du Rhône à Sète (ViaRhôna), accessibles aux randonneurs, cyclistes, rollers, personnes à mobilité réduite. Profitez également des parcours accrobranches et kayaks sur le Vidourle… À cheval, en calèche, en 4x4, promenades guidées idéales pour rencontrer le pays camarguais.
- Le taureau est incontestablement le roi de Camargue... Visitez les manades qui élèvent chevaux et taureaux de Camargue, assistez au tri du bétail, aux ferrades, prenez part à une veillée camarguaise, aux côtés des gardians, avec repas traditionnel et animation musicale…
- L'Office de Tourisme Terre de Camargue ouvre au public du 1er avril au 30 septembre :
- En avril et mai : de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 du lundi au vendredi.
- En juin et septembre : de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 du lundi au samedi.
- En juillet et août : du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 15h à 18h30 et dimanche de 9h à 12h.
- Adresse : 274 Boulevard Gambetta - Tél. : 04 66 77 22 31 - Email : tourisme@terredecamargue.fr