Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs est une commune de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 40 km au nord-ouest de Grenoble.
Son territoire de 18 km² appartient à la plaine de Bièvre, dominée à l'est par le massif de la Chartreuse.
Déjà occupé par les Romains sous l'Antiquité, le bourg se développe au Moyen Âge. Il est doté de fortifications en raison de sa situation stratégique et attise les convoitises jusqu'au rattachement du Dauphiné au royaume de France en 1349.
À l'activité agricole s'ajoutent au XIXe siècle des unités textiles actives jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, puis une fabrique de skis. Ces industries disparues, l'économie de la commune est désormais dynamisée par l'activité directe et indirecte liée à l'implantation au nord du bourg de l'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère aménagé pour les Jeux olympiques d'hiver de 1968. Il dessert la capitale régionale, Grenoble, mais aussi les stations de ski en saison.
Cité natale du contrebandier Mandrin au XVIIIe siècle, Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs qui compte environ 3300 habitants a conservé un patrimoine d'intérêt. Avec son environnement préservé (à l'est au sud du bourg) et son offre de loisirs, cela en fait une étape agréable.
Si la localité s'est développée ces dernières décennies vers le nord avec des zones commerciales et d'activités à proximité de l'aéroport, le bourg ancien a conservé un vrai caractère et des éléments de patrimoine d'intérêt.
C'est le cas des vestiges de ses remparts élevés au Moyen Âge que longeait un fossé alimenté par un canal. Les actuelles rues du Moulin, du Bief et du Lavoir ont été aménagées au fil des siècles sur le tracé de ces remparts.
Dans le centre historique, une promenade en forme de découverte du patrimoine peut inclure l'église Saint-Étienne élevée en 1864 avec des matériaux typiques de la région (cailloux roulés et briques). Le clocher et une chapelle seigneuriale du XVe sont les seuls éléments préservés de l'église originelle qui avait été détruite durant les guerres de Religion.
La maison forte de Fassion (XVe et XVIIe) qui commandait jadis l'entrée "sud" du village et qui appartint un temps à la famille du compositeur Berlioz, la maison forte de Saint-Cierge (XVe, remaniée au XIXe), dite aussi château Saint-Cierge, la tour de l'ancien château delphinal (en référence au Dauphin Jean II, seigneur du Dauphiné) sont aussi à observer. Tout comme bien sûr la maison natale du légendaire contrebandier Mandrin et celle de sa mère, la maison forte de Varanin, du XIVe et remaniée au XIXe siècle, qui commandait la porte dite de Grenoble.
Présentant un cachet très affirmé, le vieux bourg est jalonné de maisons anciennes en galets roulés, une technique architecturale visible encore au niveau de la Grande Glissière, un chemin en galets reliant le bourg à l'ancien château.
Plus récentes, les halles aux structures métalliques construite en 1889 complètent ce tour d'horizon.
Sur le plan ensuite des sports et loisirs "nature", les amateurs de tennis peuvent réserver un court auprès du club local (contact au 04 76 65 52 38 ou 06 11 03 91 22). En été, la piscine communale découverte se prête pour sa part à la natation mais aussi au farniente. Ouverte en juillet et août sauf le mardi. Renseignements au 04 76 65 46 62 ou 04 76 65 40 35.
Il faut évidemment mentionner l'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère. Outre le trafic commercial avec près de 400 000 voyageurs par an et plusieurs lignes régulières (renseignements au 04 76 65 48 48), sont basés sur le site différents clubs et associations. C'est le cas de l'aéro-club de Grenoble et sa région (baptêmes de l'air, vols touristiques : informations au 07 86 51 39 83), de l'aéro-club du Dauphiné (école de pilotage : contact au 04 74 84 65 17) et d'une école de parachutisme (renseignements au 04 74 54 71 57).
L'environnement de la localité ravira enfin les amateurs de randonnées et de zones à la riche biodiversité. Sur le site de l'étang de Chanclau, à l'est du bourg, un parcours de découverte de la faune et de la flore locales a été aménagé, jalonné de panneaux pédagogiques. La zone est par ailleurs gérée par une association de protection des oiseaux qui y a créé un refuge.
Des sentiers balisés sont également tracés sur l'est et le sud du territoire, entre bois et étangs. Ils permettent d'apprécier le paysage typique de la Plaine de la Bièvre dont Berlioz disait : "Dorée et verdoyante, son silence a je ne sais quelle majesté rêveuse, encore augmentée par la ceinture de montagnes qui la borne derrière laquelle se dressent les pics gigantesques des Alpes."
Cartes et renseignements au 04 76 65 40 35 ou 04 76 36 25 86.
Les pêcheurs sont aussi invités à profiter de ces rivières et plans d'eau. Deux associations sont implantées sur la commune : informations au 04 76 93 54 47 ou 04 76 35 28 18.
En juillet, tous les cinq ans (années se terminant par 0 ou 5), fête des Mandrinades en référence au contrebandier de l'Ancien régime avec défilés costumés, arts de rue, animations ludiques et musicales.
Les lundi matin et vendredi après-midi, marché sous les halles : l'occasion de découvrir le riche terroir du Dauphiné.