Beauvallon est une commune du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 25 km au sud-ouest de Lyon.
Elle a été créée le 1er janvier 2018 suite à la fusion des localités de Chassagny (1295 habitants), Saint-Andéol-le-Château (1734 habitants) et Saint-Jean-de-Touslas (832 habitants), formant désormais un territoire de près de 25 km² pour une population de quelque 4000 habitants.
En bordure méridionale des coteaux du Lyonnais, présentant un paysage discrètement vallonné et encore rural, avec une agriculture toujours active (élevage, production de céréales et viticulture), Beauvallon assure géographiquement la liaison entre monts du Lyonnais et vallées du Rhône et du Gier, en partie positionné sur un plateau granitique.
Son patrimoine historique, notamment le bourg médiéval de Saint-Andéol, et son environnement préservé en font une étape agréable à proximité de la métropole lyonnaise, notamment pour les amateurs de tourisme vert.
Une découverte de la commune nouvelle peut débuter par le village de Saint-Andéol-le-Château qui s'est développé autour d'un bourg ancien et fortifié datant du XIVe siècle, et bien conservé. Jusqu'à la Révolution, c'est le cœur d'une seigneurie prospère appartenant aux chanoines du chapitre Saint-Jean, de Lyon, et qu'administre au nom des religieux un "capitaine châtelain". En dépit de l'essor de l'artisanat puis de l'implantation dès le XVIIe d'unités textiles (aujourd'hui disparues), le centre historique a préservé son cachet.
De part et d'autre d'une rue centrale bordée d'habitations séculaires, on y accède par la porte Barre, qui date du XIIIe siècle.
Le site patrimonial désormais majeur du bourg est le Clos Souchon. Il s'agit d'un ensemble architectural constitué à compter de 1878 par l'un des dirigeants du futur groupe BSN Danone. Avec sa famille, les Souchon-Neuvesel, après avoir hérité d'une maison, il achète les propriétés voisines médiévales bordant la rue Centrale et l'ensemble ainsi formé occupe bientôt la partie sud du village.
Vaste résidence de vacances de la famille jusqu'à la Seconde Guerre, le site devient ensuite une colonie de vacances dédiée aux enfants des salariés des verreries BSN puis un centre de formation. Depuis les années 2000, le Clos Souchon a été partagé. Un centre de séminaire du groupe a été maintenu, mais la mairie y est aussi abritée ainsi que d'autres locaux publics (bibliothèque, gîte) ou professionnels. Un parc de promenade jouxte l'ensemble. De l'extérieur, on remarque le caractère composite des bâtiments (éléments médiévaux, échauguette…) et à l'intérieur, les locaux accessibles au public sont jalonnés de décors remarquables (mosaïques, sculptures, mobilier…).
À voir ensuite, l'église avec son transept roman du XIe siècle (colonnes ioniques, coupole circulaire), le chœur gothique (XVIe) éclairé par des vitraux du XIXe, tandis que la nef a été reconstruite au XIXe (mais les matériaux demeurent divers, entre pierres des carrières locales et briques). À l'intérieur, on remarque une croix de pèlerin médiévale mise au jour dans les environs du village en 1985.
Les éléments du château médiéval dédié au "capitaine châtelain" jouxtent l'église. On distingue également, dans le petit bourg toujours, des traces des remparts d'antan, un monument dédié à Nicolas Paradis, qui légua sa fortune au milieu du XIXe siècle pour ériger la mairie-école, différentes croix et, au sein du cimetière, un monument aux victimes d'une révolte républicaine survenue en 1817.
Sur le village de Chassagny, l'église date pour ses parties les plus anciennes du XIIe siècle. L'intérieur présente cependant une architecture gothique et l'on remarque des éléments de fonts baptismaux avec piscine du XVIe siècle.
Le château de Chassagny reconstruit en 1570 mais en ayant conservé le donjon carré de l'édifice antérieur possédait des douves désormais comblées et des tours qui furent partiellement rasées à la Révolution. La propriété est toujours privée et ne se visite pas, tout comme l'ensemble des vestiges du château de la Vaure, qui dut subir les affres des guerres de Religion puis de la Révolution.
Dans le village et ses abords, à voir aussi, la passerelle qui enjambe le cours du Mornantet (1864), un abreuvoir et un puits du XVIIe au hameau de La Charbonnière, et des points de vue sur la localité de Montagny.
Sur l'ancienne commune de Saint-Jean-de-Touslas, enfin, on peut observer un étonnant monument aux morts relevant de l'art brut, et plusieurs maisons fortes ou châteaux privés qui témoignent de la prospérité des nobles de jadis mais aussi du caractère stratégique de ce territoire au carrefour d'axes de passage : La Mouchonnière, Ecossieux (XVIIe, avec un imposant pigeonnier abritant près de 800 nids en terre cuite), Le Mincieux, Barbalas, la Grande Grange.
Une grande croix en pierre datée de 1669 sur le hameau de La Giberterie, le petit pont de la Combe d'Allier (1850) et, plus étonnant encore, l'ensemble des mosaïques naïves relevant de l'art brut (comme le monument aux morts) décorant les murs de la sacristie, œuvre de l'abbé Coignet, curé de 1903 à 1932. Elles sont formées de pièces de verres, d'éléments d'architecture divers, de cailloux… Une chapelle qui voisine le site abrite une Vierge sculptée dans un cognassier.
À noter que dans le jardin du presbytère, est visible une collection d'outils anciens. Renseignements au 04 78 81 26 39.
En terme de sports et activités de loisirs "nature", sur la commune nouvelle de Beauvallon, il est possible de réserver des courts de tennis auprès du club de Saint-Andéol-le-Château (contact au 06 80 90 60 94 ou 06 52 38 19 41) ou de celui de Saint-Jean-de-Touslas (joindre le 06 63 40 98 30).
Pour les randonneurs, des sentiers et boucles balisés ont été aménagés pour appréhender les éléments de patrimoine et les sites naturels d'intérêt des différents villages, notamment sur Chassagny et Saint-Jean-de-Touslas. Cartes et renseignements au 04 78 81 21 49 ou 04 78 19 91 65.
