Roquefort-la-Bédoule est une commune du département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à 11 km au nord-ouest de La Ciotat.
Son territoire de 31 km² s'échelonne de 158 à 567 mètres d'altitude, son point culminant, le Montounier, offrant une vue panoramique sur la rade de Marseille, les calanques et les baies de Cassis et de La Ciotat.
Couverte de forêts (53 % de sa superficie), de milieux herbacés et naturels (26%), la localité dispose en outre de 10 % de terres cultivées dédiées pour l'essentiel à la viticulture.
Roquefort-la-Bédoule est apparu au Moyen Âge, dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, sous la forme d'un village fortifié à flanc de colline. Puis un pôle à dominante agricole s'est établi dans la plaine et enfin, au XIXe siècle, en raison notamment de l'exploitation de carrières, au carrefour des routes de Cassis, d'Aubagne, de Cuges et de La Ciotat, sur le lieu-dit de la Bédoule, un troisième pôle urbanisé s'est développé. C'est aujourd'hui le centre actif de la commune qui a conservé cependant un environnement d'intérêt et propice aux randonnées pour profiter de points de vue sans égal sur le littoral.
Connu également pour ses vins, Roquefort-la-Bédoule qui compte près de 6000 habitants se révèle donc une étape agréable à proximité de sites majeurs comme Cassis et les calanques.
Une découverte du patrimoine de la commune permet aussi de comprendre les différentes phases de son évolution… géographique.
C'est le cas ainsi des édifices religieux. L'église paroissiale Sainte-Roseline a été élevée à la Bédoule, au centre du "nouveau village", en 1895, sur un terrain cédé par la marquise Renée de Villeneuve-Flayosc. De style romano-byzantin typique de l'époque, elle est de grande dimension et symbolise le développement économique et démographique de la localité.
Sur le hameau de Roquefort, à l'est, l'église Saint-Jean-Baptiste date de 1734. Comme l'ancienne mairie et l'école qui la voisinent, ses matériaux proviennent du village primitif.
Au cœur de ce dernier, a été préservée la chapelle Saint-André mentionnée dès le XIIe siècle (style roman). Désormais restaurée, cernée par la forêt, elle occupe l'emplacement d'un oppidum (dit de Julhans) où se réfugiaient les premiers habitants avant l'an Mil. D'autres sites fortifiés dès l'Antiquité avaient la même fonction, sur les crêtes dominant la commune actuelle : l'oppidum de Fontblanche, celui de Ratataigne et enfin celui qui fut la base du château du "Vieux Roquefort". Édifié au XIe siècle, détruit sur les ordres de Richelieu au XVIIe siècle, il n'en demeure que des vestiges. À l'époque même où il fut démantelé, la population qui vivait dans une enceinte fortifiée avait commencé à s'installer dans la plaine plus fertile.
À voir encore, le château de Julhans, édifié sur la route du col de l'Ange au XVIIe siècle puis remanié au XIXe. Toujours propriété privée, la demeure est restée célèbre pour avoir abrité le mariage de Joseph Bonaparte et Julie Clary, sœur de Désirée, un temps fiancée du futur empereur Napoléon.
Enfin, le château de Roquefort (second du nom) a été édifié à compter du XVe siècle puis remanié notamment au niveau de la façade au XIXe siècle. Toujours privé, il fut le centre du domaine viticole du marquis du Villeneuve.
On remarquera enfin lors de promenades ou randonnées nombre de témoignages des activités industrielles passées : anciennes carrières de sable jaune, fours à chaux, cimenteries…
Côté culture, la petite ville dont l'habitat est demeuré résolument provençal dispose d'équipements d'intérêt : ainsi, des animations sont proposées régulièrement à la bibliothèque Jean d'Ormesson et des spectacles et animations associatives sont programmés tout au long de l'année au centre André Malraux. Renseignements au 04 42 73 21 12.
Pour les sportifs, le complexe municipal comprend notamment un terrain synthétique, un terrain multisports et un parcours de santé. Par ailleurs, des courts de tennis peuvent être réservés auprès du club local : joindre le 04 42 73 03 78.
Roquefort-la-Bédoule est enfin un vrai paradis pour les randonneurs. S'il est toujours possible de se joindre aux sorties du club local (contact au 06 03 02 67 08), d'autres possibilités s'offrent aux visiteurs et touristes. On note d'abord que la commune est traversée par les itinéraires du GR51 dit aussi "des Balcons de la Méditerranée" qui s'étire de Menton (Alpes-Maritimes) à l'ouest de Marseille et du GR98 qui relie Marseille au massif de la sainte-Baume via Cassis et les calanques.
Sur la commune même, plusieurs sentiers jalonnés de vallons, forêts, vignobles et de points de vue remarquables sur la côte sont balisés. Il s'agit notamment des circuits de la Croix de Carnoux (2 heures, facile), de la source de Ratataigne (2 heures, quelques difficultés), de La Vigie (2h30, exigeant), du Cimetière (1 heure, familial) ou enfin du Grand Caunet à la chapelle Saint-André (4 heures, difficile). Evidemment, des pauses dégustation dans les domaines produisant des vins d'appellation Cassis ou Côtes de Provence sont envisageables. Cartes et renseignements au 04 42 73 21 12 ou 08 92 39 01 03.
À noter que la localité est inscrite dans le périmètre du Parc National des Calanques qui propose toute l'année animations et expositions. Renseignements au 04 20 10 50 00.