A la limite du département du Gers et aux portes de la Bigorre, Rabastens-de-Bigorre est une cité singulière à bien des titres. Elle est d'abord une des très rares bastides royales fondées au Moyen Âge. Ville neuve établie sur des terres du roi-comte de Bigorre, sans accord ou paréage avec un seigneur voisin. Cette bastide fût fondée en février 1306 par le représentant du roi en Bigorre, le sénéchal Guillaume de Rabastens (un Tarnais), qui lui donna son nom et des armoiries (3 raves, en changeant le fond, qui passe de noir à rouge et en ajoutant une brisure, une fleur de lys sur un chevron d'or). La charte des coutumes fût donnée ensuite, copie de celle de Marciac. Les foires furent fixées à la Saint-Louis (patronage "royal") et à la Saint-Vincent (patron des vignerons, la vigne étant alors une grande richesse locale).
L'occupation anglaise, les pestes et les disettes, le protestantisme furent autant de crises locales entre 1348 et 1560. La bastide fût incendiée en 1569 lors de l'attaque des troupes du catholique Blaise de Montluc. Les maisons pour la plupart en bois, brûleront ainsi que le couvent et l'église en partie.
Rabastens-de-Bigorre est à l'heure actuelle un chef lieu de canton d'environ 1 425 habitants, dont les marchés ont fait la renommée. Ils se tiennent le lundi sur la place Centrale et au parc du Val d'Adour pour le marché aux bovins.