La chapelle de Trémalo et ses environs (larges allées de hêtres et de chênes, fermes et manoirs voisins) étaient bien connus des artistes, constituant un de leurs buts de promenade favoris. L'édifice du XVIe, à l'orée du bois d'Amour, est coiffé d'un toit asymétrique dont la pente nord touche presque le sol. Au pied du chevet plat soutenu par deux robustes contreforts, s'élève un modeste calvaire monolithe en granit.
On retrouve les armes des seigneurs du Plessis, famille fondatrice de la chapelle en plusieurs endroits. Au chevet, entre la maîtresse vitre et le contrefort nord. Au-dessus du porche d'entrée, placées dans une coquille St Jacques dans les mains d'un ange. A l'extrémité sud, dans un écusson placé entre les pattes d'un lion. Enfin, peintes sur des écussons en bois à l'intérieur de la chapelle.
A l'intérieur, la chapelle a conservé ses 3 autels en bois et sa statuaire : Vierge à l'Enfant en calcaire du XVe, Sainte Anne éduquant la Vierge, Saint Corentin, Saint Laurent et le grill de son martyr, Saint Etienne et les pierres de son martyr. Les poutres et sablières sculptées de figurines grotesques en bois polychrome représenteraient les 7 péchés capitaux.
A l'extérieur, devant la porte sud, entre deux chênes plusieurs fois centenaires, s'élève un calvaire monolithe en granit, portant la date de 1807.
Gauguin et la chapelle de Trémalo : A l'intérieur de l'édifice se trouve aussi un christ en bois polychrome du XVIIe ayant inspiré Paul Gauguin pour son oeuvre "le Christ jaune" en 1889. Pendant cet été 1889, il peignit plusieurs tableaux à thème religieux : le Christ vert inspiré de la Piéta du calvaire de Nizon, un autoportrait où il s'est représenté en Christ au jardin des oliviers, le Christ jaune et l'autoportrait au Christ jaune. Ces oeuvres témoignent de l'intérêt de Gauguin pour la vie et l'art religieux des bretons : "Tout respire croyance souffrance passive style religieux primitif et grande nature avec son cri" écrit-il.
Cette chapelle a été peinte par de nombreux autres artistes. La chapelle, peinte par Emile Jourdan et par Pierre-Eugène Clairin, sont exposés au musée de Pont-Aven. La plus ancienne représentation connue de Pont-Aven est une scène de sortie de messe de la chapelle de Trémalo peinte en 1864 par Otto Weber, un peintre danois.
Ouverte tous les jours de 10h à 17h - de 10h à 18h de juillet à septembre - avec une exposition de reproductions "Gauguin ou le passeur blessé". Entrée libre. Messes à la chapelle de Trémalo à 11h le dimanche qui précède la Sainte Anne (26 juillet) et le 14 août, procession au départ de Nizon à 19h, messe et retraite aux flambeaux. Marche prière de Trémalo à Sainte Marguerite.