Murlin est bâti dans la vallée du Mazou (qui prend sa source près de l'église). En 1052, on en fit une paroisse sous le nom de Murellanium, d'où le nom de Murlin ou Meurlin, ainsi qu'on le prononce encore quelquefois. Cette ancienne paroisse fit longtemps partie du diocèse d'Auxerre et était sous la dépendance du prieuré de La Charité-sur-Loire. A la révolution, cette petite commune fut pendant une dizaine d'années rattachée comme celle de Saint-Aubin et de La Celle au canton de Beaumont-la-Ferrière et au district de la Charité. District et canton ayant été supprimés en l'an XIII, Murlin fit ensuite partie du canton de la Charité et de l'arrondissement de Cosne.
Hydrographie : Des collines peu élevées entourent le pays dont l'altitude varie de 235 à 270 m. Les terres sont argileuses. Le Mazou arrose quelques prairies et après avoir reçu le ruisseau de Saint Vincent, fait mouvoir le moulin du Boulet, passe à Chanay. A Narcy, il reçoit le ruisseau de Raveau, passe à Buley, à Mesves, et se jette dans la Loire. Le ruisseau de Saint Vincent prend sa source au milieu des bois, il alimentait autrefois les étangs de Saint Vincent, de Candies, de Bel-Air, et des Limousins, qui furent desséchés après la suppression de ces forges.
Un abreuvoir communal existait autrefois à l'angle des routes de la Charité et de Mauvrain, dans le pré encore appelé pré du moulin (ancien bief d'un moulin qui tournait autrefois). Le dessèchement des nombreux étangs a fait disparaître les fièvres endémiques presque continuelles.
La commune de Murlin fut sectionnée en 1791. Le cadastre fut terminé sur le terrain en 1818 et révisé en 1827. Mais, les chiffres de cette époque ont sensiblement varié par suite de démolitions, constructions, disparition des forges, confection des routes, dessèchement des étangs, défrichements : ce qui a changé la physionomie du pays.
Les collines qui entourent Murlin sont couvertes de bois, on en comptait 1013ha. Ces bois donnés à une époque très reculée par un seigneur de Montifault, en 1276 par Guillaume de Thiauges, seigneur de Montifault et Grenant, à ses vassaux, sont restés dans les familles qui leur ont succédé. Chaque année on en exploitait une certaine étendue qui moyennant redevance était délivrée aux habitants de Montifault et des Bois de Beaumont et partagée entre eux à raison d'un droit par ménage.
Il y eut, jadis sur le territoire de Murlin plusieurs forges qui ont fonctionné jusqu'au XIXe siècle. Le commerce local a disparu avec les forges.