Réputée pour son célèbre festival de musique country, qui se tient chaque année au mois de juillet, la bastide de Mirande l'est aussi pour son musée des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs. Ce dernier, installé rue de l'Évêché, abrite une riche collection de tableaux italiens, flamands et français allant du XVe au XIXe siècle, ainsi qu'un bel ensemble de faïences anciennes.
Après la visite du musée, place à la découverte du centre ville de Mirande, avec sa place d'Astarac, agrémentée d'un kiosque et entourée de maisons à arcades, et son église Sainte-Marie, ancienne cathédrale du XVe siècle, de style gothique méridional, dont les arcs-boutants enjambent superbement la rue de l'Évêché.
A deux pas de Lourdes, des Pyrénées, de l'Espagne, non loin de la côte Atlantique et du Pays basque, Mirande vous invite au coeur de la Gascogne.
A la fin du XIe siècle, le Sud-Ouest est peu peuplé. Hormis les villes (Toulouse, Auch, Albi...), les sauvetés ou les castelnaux qui regroupent une partie de la population, l'habitat rural reste très dispersé. Dans les campagnes, les paysans souffrent de l'insécurité créée par les peuples semi-nomades, groupes incontrôlés, vivant dans d'épaisses forêts. Dans ce contexte, les bastides contribuent au changement. Créations contemporaines des cathédrales gothiques, elles font partie d'un mouvement d'urbanisme sans précédent, qui touche le Sud-Ouest de la France de 1222 (Cordes) à 1373 (Labastide-d'Anjou).
La bastide de Mirande, fondation seigneuriale établie à l'initiative de l'Abbé de Berdoues et du Comte Bernard IV d'Astarac, sous la garantie d'Eustache de Beaumarchès, sénéchal du Roi.
Un contrat de paréage est signé dès 1282 et énonce le partage, à parts égales, des droits et bénéfices procurés par la fondation. Chaque contractant y trouve son intérêt : Le Monastère cistercien de Berdoues apporte la majeure partie des terres pour implanter la nouvelle cité. Ce don, quelque peu intéressé, est un moyen de mettre en valeur un domaine inexploité et d'en tirer des revenus. Le Comte d'Astarac devient le "parier" du Roi de France et assure, de ce fait, la protection de son comté des convoitises du Comte d'Armagnac, son voisin. Le Roi de France, représenté par son sénéchal, implante son autorité sur des terres qui échappaient jusque-là à son contrôle.
Classée station verte de vacances, Mirande se veut fraîche et accueillante et conjugue à tous les temps, verdure, espace et fleurissement dans un cadre de vie toujours plus séduisant.
L'ancienne cathédrale du XVe siècle, chef-d'oeuvre du gothique méridional, domine la cité de sa silhouette monumentale. Son curieux porche, unique en France, surmonté de puissants arcs-boutants, enjambe superbement la rue, invitant à la découverte d'un passé prestigieux.
Faites-vous plaisir en contemplant les belles maisons à pans de bois, la place à arcades, les tours de Rohan, d'Astarac, les vestiges des fortifications... Tous vous diront combien les fondateurs voulurent Mirande "admirable" et comment le destin lui accordera ses faveurs.
Son musée des Beaux-Arts abrite de remarquables tableaux de maîtres italiens, flamands et français du XVe au XIXe siècle, ainsi qu'une importante collection de faïences anciennes décoratives.
Base de loisirs.
