Marles-les-Mines est une commune du département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France, à 11 km au sud-ouest de Béthune.
Son territoire de 4,5 km² est traversé par le cours de la Clarence, un affluent de la Vieille Lys.
Les paysages de la localité reflètent son histoire contemporaine, puisque la moitié de sa superficie est urbanisée. Il demeure cependant au nord et au sud-est de la commune des terres agricoles (23%) et des espaces naturels…
La seigneurie de Marles avait été érigée en comté en 1621. Une faveur que Louis XIV avait confirmée, la famille Boulaincourt détenant les terres.
A l'instar de toutes les localités du bassin, la présence de houille dans le sous-sol bouleverse le cours de l'histoire : en 1855, Emile Rainbeaux fonde la Compagnie des mines de Marles. Dès 1904, sont recensés 5 300 employés dont 4 200 mineurs de fond qui extraient du charbon. La prospérité de l'entreprise minière se poursuit après la Première guerre, et explique l'installation de nombreuses familles polonaises. La Compagnie des mines fait bâtir quelque 3000 maisons et au tournant des années 1930, on recense plus de 13 000 habitants sur Marles-les-Mines.
Le déclin puis la cessation de l'activité minière dans le dernier quart du XXe siècle engendrent un net déclin démographique et la nécessité de reconvertir les friches. Sur Marles, les vestiges d'une fosse sont ainsi devenus un pôle touristique et muséographique. L'offre de loisirs de la commune (5500 habitants) est à prendre en compte lors d'un séjour dans la région...
Sur le plan du patrimoine traditionnel, l'église paroissiale Saint-Vaast présente la singularité d'avoir conservé (malgré l'industrialisation et les guerres) des éléments d'origine : elle fut bâtie en 1536, comme l'indique une pierre en grès désormais encastrée dans le mur gauche de la chapelle Saint-Vaast. De fait, le choeur est bien du XVIe siècle. Le reste de l'édifice, considérablement agrandi, a été élevé au XIXe siècle et achevé en 1869 dans un style ogival conforme au premier lieu de culte. A noter enfin qu'a été conservée sur le bas-côté nord du choeur la pierre tombale de Jean Georges de Beaulaincourt, seigneur de Bellenville, comte de Marles, décédé en son château (aujourd'hui disparu) le 25 décembre 1699.
Dans un registre différent, à l'entrée du collège de la ville, à voir également, une sculpture contemporaine en céramique datée de 1977 signée de l'artiste Edouard Pignon, natif de la localité. Elle évoque les combats de coqs qui constituent l'un des pans de la culture traditionnelle de la région. La sculpture est constituée de trois plaques de béton ajourées et découpées, formant une étoile et hautes de 3,50 m. Elles sont couvertes de carreaux de céramique aux couleurs vives. Cette disposition offre au public se déplaçant autour de l'œuvre une multitude de facettes…
Protégé au titre des monuments historiques mais également inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO comme une centaine d'autres dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, le dernier site d'intérêt n'est pas le moindre. Il témoigne du passé industriel et ouvrier de la ville : c'est l'ancienne fosse Saint-Emile (au nord de la commune). Y ont été conservés un chevalement métallique de 1921 (haut de 19 m avec son campanile) et un bâtiment abritant une machine d'extraction. Cet ensemble est complété par une exposition permanente présentant l'histoire minière de Marles, des forages de 1853 à la fermeture des puits en 1974 en passant par la nationalisation de la compagnie en 1946. Le chevalement et la machine ont été rachetés par la commune en 1979 puis rénovés. Visite libre ou guidée les dimanches en juillet et août ou sur réservation. Entrée gratuite. Renseignements au 03 91 80 07 10 ou 03 21 62 50 72.
Côté culture, sont également régulièrement programmés à la Maison Pour Tous spectacles et animations associatives. Informations au 03 21 01 74 30.
Pour des promenades, trois espaces verts sont aménagés sur la localité, comprenant pour certains aires de jeux et parcours de santé.
Des sentiers de randonnée se dirigeant vers Béthune (notamment) et reliant des sites naturels ou de patrimoine sont par ailleurs à disposition des marcheurs. Quant aux vététistes, une boucle de 10 km faisant le tour de Marles leur est dédiée. Elle comprend quelques beaux points de vue sur la ville et ses environs.
Cartes et renseignements à l'office de tourisme de l'agglomération au 03 21 52 50 00.
Cependant, tout récemment inauguré, le projet de la Vallée Carreau est désormais le pôle touristique majeur de la localité (sur sa partie nord, près de la fosse et du musée). Il s'étend sur une centaine d'hectares des communes de Marles, Auchel et Lozinghem. Il a nécessité la "renaturation" d'anciens sites miniers. Outre des terrils désormais verdoyants, y ont été aménagés des observatoires de la faune ou du paysage, une structure en forme de lézard pour sensibiliser à l'herpétofaune (batraciens), un "Terril-ô-Scope" permettant aux visiteurs de visualiser les volumes des terrils environnants ou encore des zones humides. L'ensemble comprend des cheminements sécurisés pour marcheurs ou deux-roues et s'intégrera à terme à la Chaîne des parcs de l'Artois (4 200 hectares d'espaces reliés par 420 km de voies douces). Accès libre. Informations au 03 21 52 50 00.
Le dernier vendredi de juin, feux de la Saint-Jean.
Le dernier week-end de juillet, fête communale (ducasse) avec manèges forains, marché aux puces, concerts.