La collégiale de Mantes-la-Jolie

La collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie, fleuron de l'architecture gothique des XII^e et XIII^e siècles, prend place sur les bords de Seine, dans les Yvelines. Avec son profil imposant qui domine le paysage alentour, elle est souvent comparée aux cathédrales de Senlis et de Laon, et considérée comme la "petite sœur" de Notre-Dame-de-Paris.

Sa construction a commencé entre 1140 et 1150, sur la place d'une ancienne église. En 1223, les abbés séculiers, parmi lesquels figuraient de nombreux rois de France, ont laissé la place à un collège de chanoines. La Révolution a valu à la collégiale d'importantes dégradations, avant sa restauration au XIX^e siècle et son classement au titre des Monuments Historiques en 1840.

Bâtie sur trois niveaux, elle se distingue par sa hauteur sous voûte qui dépasse celle de la basilique de Saint-Denis, ses deux tours de 61 mètres de haut et ses superbes portails sculptés. L'édifice abrite quelques pépites, telles que les piliers monolithes sur lesquels repose le déambulatoire, le portail du couronnement de la Vierge et son arbre de Jessé, l'abside entourée de chapelles rayonnantes, la charpente médiévale et la toiture aux 44 000 tuiles vernissées, ou encore l'orgue Merklin, construit en 1897 par l'un des plus célèbres facteurs d'orgues de l'époque. La chapelle de Navarre, bâtie dans un style gothique rayonnant, est la plus belle chapelle de l'édifice, tandis que la rose du Jugement dernier, de 9 mètres de diamètre, figure parmi les plus anciennes rosaces de France.

Des visites guidées par des conférenciers, ainsi que des parcours découverte et visites à la demande, sont organisés toute l'année.

Près de la collégiale Notre-Dame, le musée de l'Hôtel-Dieu témoigne du passé médiéval de Mantes-la-Jolie, et expose les œuvres du peintre post-impressionniste Maximilien Luce.