La commune de Loreux se trouve au sud-est du département du Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne. À vol d'oiseau, elle se situe à 43,4 km de Blois, préfecture du département, à 7,7 km de Romorantin-Lanthenay, sous-préfecture.
Au début du Moyen Âge, le puissant comte de Blois, Thibault le Tricheur, possède la majeure partie du territoire de la Sologne.
Ainsi Loroer (Loreux) se trouve coupé en deux, une partie attribuée à la châtellenie de Millançay, gouvernée par Jehanne de Châtillon, comtesse de Blois et d'Alençon ; l'autre à la Châtellenie de la Ferté-Imbault, gouvernée par Jehanne de Brabant. Un acte de juillet 1284 entre Jehanne de Brabant et Jehanne de Châtillon définit les limites de leurs seigneuries et droit de chemin de Loroer à Villeheviers. Un certain antagonisme devait régner entre les loreusiens à cause du partage du village, l'administration y étant différente entre celle de Millançay et celle de la Ferté-Imbault. Le temps s'écoule au jour le jour presque en circuit fermé, les chemins étant la plupart du temps impraticables. On relève tout de même "un grand chemin public" pour aller de Loroer à Tremblevy (Saint-Viâtre).
Vers 1326, les loreusiens voient passer de temps à autre les équipages de Jean de Blois, seigneur de Millançay avec ses lévriers et ses fauconniers. La chasse est déjà une grande occupation de la région. Elle est indispensable pour tuer les nombreux animaux nuisibles : renards, sangliers, blaireaux et loups de la forêt de Bruadan.
Cet important massif forestier entoure pratiquement Loroer. Son défrichement a lieu aux XIe, XIIe et XIIIe siècles.
Mais en 1356, les troupes anglaises saccagent tout sur leur passage. Le prince de Galles "Prince Noir", fils d'Édouard III d'Angleterre détruit Romorantin.
Le 6 juin 1429, les troupes de Jeanne d'Arc campent en forêt de Bruadan. Peut-être Loreux a-t-il aperçu "la pucelle".
Ces dévastations de la guerre de cent ans anéantissent une partie de la population, et beaucoup de domaines retombent en friches. Les paysans qui sont restés, ont à subir les "oppressions, dommages et autres maux innumérables" de la part des troupes armées qui parcourent le pays, notamment les écossais.
La campagne a perdu la plupart de ses occupants, les anciens hameaux ne comprennent plus qu'une ou deux habitations. Certains vassaux refusent de prêter hommage à leur suzerain sous prétexte que leur fief ne vaut plus rien. Ce n'est qu'à partir de 1520 que la remise en valeur du sol est effectuée grâce aux baux à long terme ou à rente perpétuelle, mais cette remise en valeur est loin d'être achevée au XVe siècle.
La Paix rétablie, des "tenures" libres sont rachetées par des marchands et des bourgeois qui y installent des fermiers. Les loreusiens peu à peu reprennent le travail. Les laboureurs cultivent le seigle, mais en plus le millet, l'avoine, le chanvre et le lin, même le froment ce qui était alors exceptionnel. D'autres enclos appelés "osches" sont plantés en pois et fèves. La fermière élève des volailles qui servent à la nourriture et à payer la taille. Elle s'occupe des ruches qui fournissent le miel et la cire, elle tisse le chanvre. Ils peuvent se rendre aux foires. Celle de Villeherviers, le mercredi avant les rameaux, celle de Selles St Denis à la St Genoul d'hiver, celle de Millançay le 15 août. L'histoire continue sur le site Internet de la commune de Loreux.