Arvière-en-Valromey est une commune de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 50 km à l'est d'Ambérieu-en-Bugey par la route. Il s'agit d'une commune nouvelle créée au 1er janvier 2019 suite à la fusion de Virieu-le-Petit, son siège (300 habitants), Brénaz (105 habitants), Chavornay (222 habitants) et Lochieu (90 habitants), soit près de 720 habitants désormais.
Le territoire de la localité est vaste de 37 km², relevant de la région naturelle et historique du Bugey : il est dominé à l'est par le massif du Grand Colombier, culminant à plus de 1500 m d'altitude, traversé par le cours de l'Arvière qui y prend sa source, au cœur de la vallée du Valromey, entre le plateau de Hauteville et le massif du Grand Colombier, ce qui explique la dénomination de la nouvelle collectivité.
Riche d'un terroir toujours dédié en partie à la production de fromages (appellation Comté) et de vins (appellation Roussette du Bugey), Arvière-en-Valromey possède un patrimoine historique d'intérêt et met en valeur son environnement d'exception prisé des amateurs de tourisme vert (randonnées), le musée départemental du Bugey-Valromey se révélant un autre atout justifiant une étape au pied du Grand Colombier et de son col devenu mythique grâce au Tour de France cycliste.
Le musée départemental du Bugey-Valromey implanté depuis 1974 sur le petit village de Lochieu se révèle un magnifique exemple de patrimoine bâti préservé et un site culturel à même de plaire à tous les publics. Créé par une association, désormais propriété du Département, il comprend une habitation de style Renaissance du XVIe siècle joliment restaurée, des granges réaménagées et des bâtiments modernes dont l'architecture est en adéquation avec les édifices plus anciens.
Les collections présentées, constituées au fil des décennies par l'association "Sites et monuments du Valromey" et complétées par les organismes publics, sont présentées au publics de manière thématique. Une exposition permanente évoque "La vie domestique en Bugey" de 1850 à 1950, soit le quotidien de ces habitants de moyenne montagne (travail, croyances, mobilier…) et une autre l'histoire de cette région. Elles sont abritées dans la maison Renaissance.
Les objets liés à l'agriculture et à l'artisanat (notamment le travail du bois) sont présentés dans les bâtiments annexes.
L'art n'est pas oublié, loin s'en faut. Avec des peintures, gravures et photographies d'artistes renommés qui évoquent le Bugey, mais aussi une singulière exposition permanente rassemblant quelque 200 œuvres contemporaines en bois tourné.
A noter enfin que le musée propose des animations pédagogiques pour le jeune public et accueille régulièrement des expositions temporaires.
Ouvert tous les jours du 1er avril à la fin des congés de Toussaint sauf les mardi et mercredi. Tarif : de 4 à 7 euros. Renseignements au 04 79 87 52 23.
C'est encore sur ce même ancien village de Lochieu que sont localisés les vestiges de la chartreuse d'Arvière (ou des Arvières), un monastère fondé au XIIe siècle au cœur de la forêt, face au massif du Grand Colombier. Parfaitement isolés du monde, les religieux vivaient en quelque sorte en autarcie en exploitant un très vaste domaine grâce aux donations des seigneurs et évêques de la région. Les moines chassés à la Révolution, leur forêt fut agrégée au domaine public, et les bâtiments de la chartreuse constitués en trois pôles (conventuels, utilitaires - boulangerie, étables etc. - et dédiés à la solitude spirituelle) furent démantelés. Il ne demeure que des fondations et soubassements de l'église et du monastère. Mais le site, qui abrita ensuite une maison forestière puis une colonie de vacances (aujourd'hui fermée) a conservé un grand intérêt.
Un jardin "ethno-botanique" composé notamment de plantes telles que cultivées jadis par les moines a été reconstitué, et des sculptures évoquant le monde des Chartreuses ont été installées. Par ailleurs, l'ensemble du domaine est classé "réserve biologique".
Voilà qui fait de l'ancienne abbaye un but de randonnée (en partie accessible également aux automobilistes) de premier ordre, puisque des points de vue sur le Bugey et la vallée, outre les vestiges, attendent les visiteurs pour lesquels une aire est aménagée. Un livret est disponible pour appréhender l'histoire et la richesse des lieux. Renseignements au 04 79 87 51 04 ou 04 79 81 29 06.
Sur le village de Virieu-le-Petit, l'église paroissiale vaut le coup d'œil, comme les ruines de l'ancien château seigneurial de Mauclerc (XIVe). Toutefois, l'ancienne commune est surtout réputée pour être le point de départ des courageux randonneurs qui visent à gagner le sommet du Grand Colombier.
De fait, ce dernier est à l'évidence l'atout majeur de la commune nouvelle en ce qui concerne les activités de loisirs "nature".
Son sommet, point culminant du Bugey, au sud du massif du Jura, est accessible via une route aux lacets spectaculaires, mais également plusieurs chemins pédestres dont certains suivent le circuit du GR 9 qui relie Saint-Amour dans le Jura à Saint-Pons-les-Mûres dans le Var au bord de la Méditerranée.
Des vues panoramiques exceptionnelles récompensent les randonneurs : les massifs de Belledonne, du Mont-Blanc, le Rhône, les lacs du Bourget, d'Annecy et du Léman… Des tables d'orientation sont du reste implantées, notamment à proximité de la Croix qui symbolise le plus haut niveau du massif.
Côté nature, ces randonnées permettent en outre d'appréhender un environnement varié mais riche, entre prairies et forêts. Sans oublier les cascades ou petits canyons creusés par les ruisseaux et torrents…
Attention, certains itinéraires sont interdits ou très déconseillés en hiver.
Cartes des sentiers balisés pédestres ou VTT et renseignements au 04 79 81 29 06.
On contacte le même numéro si, avant de gagner les sommets, on souhaite faire une pause chez un producteur de fromage ou un vigneron…