Le château de La Tour d'Aigues : Chef-d'œuvre de la Renaissance en Provence, le château de La Tour d'Aigues est situé au pied des monts du Luberon. Malheureusement incendié en 1780 puis en 1792, il ne nous a légué que des vestiges en ruines. Il ne reste désormais que quelques façades et les caves (près de 1000 m² réhabilitées). Les façades restent belles à voir, malgré l'absence de véritable château. Ses plans inspirés des plus grands châteaux d'Île-de-France (Le Louvre, Ecouen, Anet) et les proportions élégantes de ses façades méritent que l'on s'y attarde.
La rue des Grands Fours : Ancien portail des remparts, ouvert pour faciliter la circulation. Sur la droite, à voir une porte surmontée de balustres récupérés dans les ruines du château après la Révolution (1792). Le monument étant abandonné, il sert de carrière aux villageois.
L'Hôtel de Ville : L'entrée formée d'une grande voûte amène vers une cour fermée : c'est un ancien cloître situé à l'intérieur d'un prieuré servant de logement pour 5 chanoines. Le prieuré est vendu comme bien national en 1791, date où est installée la Mairie. Aujourd'hui, tous les bâtiments sont utilisés par la Mairie côté droit et pour le logement du prêtre côté gauche. Autrefois, l'église et le prieuré étaient hors du village, l'expansion de celui-ci les a englobés.
L'église Notre-Dame de Romegas : Romegas vient du latin "rumex" signifiant "plante herbacée envahissante". Mentionnée depuis 1096 dans les textes, il ne reste rien de cette époque. Le chœur de l'église, partie réservée aux membres du clergé, est orienté à l'Est dans la direction de Jérusalem. Les 3 vitraux représentent le symbole de la trinité. Particularité : la litre apparente (marque noire sur les murs de la nef), a été peinte à la mort d'un des seigneurs de La Tour-d'Aigues pour exprimer le deuil du village. Il est très rare d'en trouver encore de visible. Dans la 1ère chapelle sud datant du XIIIe siècle, il est réalisé au début du XVIe siècle un groupe en pierre sculptées : "la mise au tombeau". L'essentiel du mobilier (statues en bois, tableaux, chaire..) date du XVIIe siècle, tout comme la sacristie. Le pyramidion a été restauré en 2014 sur les plans et méthodes de constructions originelles par les compagnons charpentiers installés au village.
La place de l'Eglise : Il s'agit de l'emplacement de l'ancien cimetière du village. Situé à l'époque hors les murs et placé au sud de l'Eglise. Dirigez-vous vers la rue d'Eole, au bout de la place, à l'opposé de l'église.
L'entrée du Vieux Village : Cette partie de village existait déjà au Moyen Âge. Les maisons sur la droite étaient construites comme une ligne de remparts qui délimitaient la ville.
La rue d'Eole : "Eole" fait référence au Dieu grec du vent. Cette appellation semble logique puisqu'il s'agit d'une rue ventée (portail des remparts circulaire et infiltration du vent). Mais il s'agit là d'une déformation du mot provençal "Oulo" signifiant marmites, car nous sommes en fait dans l'ancienne rue des ateliers de potiers.
La porte des Remparts : Limites du village jusqu'au XIVe siècle époque où commence l'expansion hors des remparts. La porte est en mauvais état mais on distingue quand même les traces des grilles de protection originelles. Descendre rue de la Brèche.
Les escaliers : Ils datent du Moyen Âge et donnaient accès à l'habitation. Au-dessous, les écuries pour les bêtes (1 ou 2 chèvres, un âne, guère plus). Prendre rue des Grands Fours (sur la gauche).
Les oratoires : Niche accueillant une statuette représentant une figure religieuse. Située souvent au coin des rues pour protéger deux passages à la fois (contre la peste, les épidémies ou autres calamités...). Ces niches, ou leurs statues, ont largement été dégradées et/ou volées au moment de la Révolution.
Les fenêtres à meneaux : Grandes fenêtres coupées en 4 ou en 2 car les techniques d'époque ne permettaient pas de créer de grandes vitres ou vitraux pour les plus riches. Les ouvertures étaient souvent rendues étanches par les peaux de bêtes graissées posées sur des châssis équipés de papier huilé pour les plus pauvres. Elles datent du XVIe siècle : fin Moyen Âge, début Renaissance (Renaissance = recherche de lumière).
À la première intersection, regardez sur votre droite.
La rue du Portail Romieu : Rue qui descend, toujours à l'ombre donc souvent gelée et glissante en hiver : surnommée "rue du Rompe Cue" (rue du rompe cul). Appelée aussi rue du portail car elle donne sur une ancienne porte ouverte dans les remparts (aujourd'hui détruite).
Prendre rue du Vieux Château.
Le noyau du 1er Village : Abritait le 1er château, appelé "Tour de Béranger" du XIe siècle (construction en bois). Peut-être se limitait-t-il à une tour ? Les bâtiments sont arrondis car ils suivaient les fortifications et la forme de la roche (meilleure visibilité et plus facile à défendre). Les remparts ont disparu pour 2 raisons : les agrandissements et l'apparition des grosses armes à feu (canons...). Les remparts ne suffisaient plus. Ce premier village occupait une position avantageuse, surplombant la vallée de l'Eze à l'ouest et placé sur une barrière naturelle (falaise), donnant une excellente visibilité pour la surveillance. Le nouveau et actuel château date du XIIIe siècle construit autour d'une tour carré dite romaine, mais sans doute tour de passage pour le paiement de l'octroi (contribution perçue par la ville à l'importation de marchandises).
Prendre rue de la Chapelle.
L'ancienne chapelle de Pénitents : Elle abritait des pénitents blancs (confrérie créée par Henri III en 1585, aussi appelés les "Blancs-battus" car ils se frappaient par humilité : auto-flagellation). Les pénitents étaient religieux ou laïcs, hommes ou femmes, et avaient pour vocation d'organiser de bonnes œuvres. Ils se partageaient les actions pour s'occuper des pauvres, des malades, des prisonniers... La chapelle fut détruite au XVIIIe-XIXe siècle car elle était inoccupée et tombait en ruines.
La belle façade : Belle façade avec de beaux ornements. Maison ayant appartenu à une famille de la bonne noblesse aixoise : les d'Estière du Bourgais. À voir aussi, l'autre côté de la façade, sur la place du château.
Le portail de la Burliaire : Personne ne connaît la signification exacte de ce nom, seules des suppositions existent en rapport peut-être aux jeux qui avaient lieu sur la place du château, le terme de Bourlerie signifie "jeu le boule" à l'époque médiévale.
L'autre côté façade : Pas d'ornement sur la magnifique façade de cette demeure, car le seigneur qui occupait le château à l'époque (famille des Lesdiguières) lui en interdit la construction en face du château pour ne pas concurrencer les ornements de son magnifique portail d'entrée. Contraint par cette demande, la maison est donc décorée de l'autre côté.
Marché Potier de La Tour-d'Aigues : début mai en partenariat avec l'association Terres de Provence, la Mairie de la Tour-d'Aigues et le Conseil Général du Vaucluse.
Comme à son habitude, le Marché Potier se déroulera sur la grande place du château de 9h à 19h.
À cette occasion, une trentaine de céramistes professionnels confirmés exposeront leur travail (art de la table, bijoux, décoration, sculpture) et leurs différentes techniques de production (grès, porcelaine, faïence, raku, terres enfumées, etc).
De nombreuses animations qui seront proposées tout au long de la journée dans une ambiance festive : l'incontournable atelier terre pour les enfants, la vente de bols solidaires, la loterie pour élire le plus beau stand (2 tirages dans la journée). Venez nombreux pour une journée toujours plus riche d'échanges, de rencontres et de plaisir des yeux !