La Chapelle-en-Serval est une commune du département de l'Oise, en région Hauts-de-France, à 10 km au sud-est de Senlis.
Son territoire de près de 11 km², limitrophe du Val-d'Oise au sud, appartient à la région naturelle et historique du Valois.
Traversée par l'ex-route nationale 17 qui relie Paris au nord de la France et par le ruisseau de la Batarde qui constitue sa limite "nord", la localité a conservé des paysages très verdoyants. Elle est couverte de forêts (45 % de sa superficie), de terres cultivées (36%) et de prairies (7,7%). Parmi les zones boisées de la commune, quelque 200 hectares relèvent de la forêt de Chantilly.
Donnée au XIIe siècle à l'église de Senlis, La Chapelle n'est d'abord qu'une annexe de la paroisse d'Orry-la-Ville. À partir du XVIIe siècle, la seigneurie devient un domaine prisé, propriété de riches nobles (magistrats et receveurs des finances) puis, après la Révolution, des hommes d'affaires et artistes acquièrent le château et ses terres…
De nos jours, La Chapelle-en-Serval compte environ 3000 habitants (une population qui a triplé depuis les années 1980). Cette petite ville qui bénéficie d'un cadre de vie d'exception dispose d'un patrimoine historique et naturel comme d'une offre de loisirs qui méritent l'attention.
Sur le plan du patrimoine, la localité possède un site protégé au titre des monuments historiques : il s'agit de l'église de la Trinité, qui date pour l'essentiel du XVIe siècle. L'édifice remplaça alors un sanctuaire qui avait été endommagé pendant la guerre de Cent ans. De style gothique flamboyant, l'église possède une nef de quatre travées et avec bas-côtés qui s'achève par un chœur à pans coupés. Elle présente un aspect résolument sobre : on observe ainsi que la nef n'est éclairée que par une grande baie surmontant le petit portail dépourvu de décor, sur la façade "ouest", et qu'à l'intérieur, aucun chapiteau n'orne les piliers. Les voûtes sont établies sur des croisées d'ogives simples.
En revanche, le clocher semble postérieur (XVIIe siècle), s'élevant à l'extrémité sud-ouest et s'achevant par une coupole en pierre typique de la fin de la Renaissance. Enfin, à signaler que l'église abrite une statue de la Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, provenant de l'édifice précédent.
D'autres sites bâtis méritent d'êtres observés sur le territoire.
En ville, rue du Château, c'est le cas de l'hôtel particulier Saint-Georges qui a conservé des bases médiévales. Occupé par des religieux qui cultivaient les terres, sans pour autant être un prieuré (même si ce terme est encore utilisé localement), il fut intégré au XVIIIe siècle aux biens de la seigneurie.
Le long de l'ancienne RN 17 qui eut auparavant le rang de route royale, à voir également, l'ancien relais de poste (hôtel du Mouton) : on distingue encore une belle porte cochère, des vestiges de murs à colombages, une ancienne galerie de circulation en bois côté cour.
À la sortie nord de la localité, l'hôtel de ville a été installé en 1977 dans une élégante villa du XIXe siècle, néo-classique, construite en briques et pierres et dotée d'une tour carrée de trois étages. Un parc paysager avec plan d'eau jouxte la mairie.
Il faut enfin mentionner l'ancien château seigneurial édifié en 1630 (rue du Vieux Château). Le maître des lieux est alors Claude Loisel, par ailleurs conseiller d'État. Se succèdent ensuite comme seigneurs et propriétaires du château et des terres de La Chapelle Jean Oursin, receveur général des finances à Caen puis Jean-François Pasquier, écuyer du prince de Condé… Au XIXe siècle, le château est acquis par Frédéric Sargenton, agent de change à Paris, puis par Edmond Blanc, propriétaire et éleveur de chevaux et enfin en 1882 par Georges Halphen, négociant en diamants. Son fils, Fernand Halphen (1872-1917), compositeur, décide au début du XXe siècle de faire construire un nouveau château, à l'est du bourg, sur une butte d'un secteur boisé du domaine familial. Il se nommera le "château Mont-Royal" : son plan est l'œuvre de l'architecte Guillaume Tronchet, qui a choisi de construire ce vaste édifice dans un style Louis XVI, Fernand Halphen ayant rejeté au préalable des projets relevant des styles anglo-normand ou néo-médiéval… La construction fut achevée en 1911. On distingue en façade des bas-reliefs de Georges Gardet représentant des scènes de chasse. À l'intérieur, l'immense château comprend alors une réplique de l'Opéra comique ! Vandalisé durant la Seconde guerre, l'édifice fut acquis par un groupe spécialisé en 1992 et abrite désormais un hôtel de grand standing disposant de 109 chambres, ce qui symbolise l'ampleur du logis ! Renseignements au 03 44 54 50 50.
Quant au "vieux château", en ville, il a été divisé en appartements…
Côté culture, des manifestations associatives et des spectacles sont régulièrement organisés dans le parc de la mairie (en plein air) ou à la salle des fêtes. Informations au 03 44 54 60 29.
Pour les sportifs, un stade avec plusieurs terrains est accessible route d'Orry, et des courts de tennis jouxtent ces installations : contacter le 03 44 58 84 10 ou le club de tennis au 06 86 89 43 33. Par ailleurs, un terrain multisports est en accès libre rue du Pont-Saint-Jean.
Les belles et riches forêts qui enserrent la commune se révèlent enfin un paradis pour les amateurs de randonnées et de la nature. Nombre de pistes y sont tracées, dédiées aux marcheurs, aux vététistes et même aux cavaliers. Des boucles mènent jusqu'à Chantilly... Cartes et renseignements au 03 64 60 60 60. Il est par ailleurs envisageable de se joindre aux sorties du club de VTT de la commune : contacter le 06 15 73 47 97.
On n'oublie pas le cas échéant de s'informer des animations, ateliers, randonnées thématiques proposés par le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France dont la commune est membre : joindre le 03 44 63 65 65.
