Terres-de-Caux est une commune de Seine-Maritime, en région Normandie, à 20 km sud-est de Fécamp. Elle a été créée au 1er janvier 2017 suite à fusion de Fauville-en-Caux, son siège (2192 habitants), Auzouville-Auberbosc (318 habitants), Bennetot (178 habitants), Bermonville (483 habitants), Ricarville (322 habitants), Saint-Pierre-Lavis (254 habitants) et Sainte-Marguerite-sur-Fauville (278 habitants). La nouvelle entité communale compte donc quelque 4100 habitants.
Le territoire vaste de 38 km² appartient à la région naturelle du Pays de Caux, un plateau que délimitent la Seine au sud, les vallées de la Varenne et de l'Austreberthe à l'est et les falaises littorales de la côte d'Albâtre.
Son paysage rural reflète une agriculture dédiée à la production céréalière et des fermes entourées de vergers et parcelles boisées.
Après la guerre de Cent ans qui les affectèrent gravement, Fauville et les villages désormais associés, sièges de petites mais prospères seigneuries, ont profité de leur position stratégique entre littoral et Île-de-France (développement d'un marché important).
Son patrimoine, son environnement verdoyant et son offre de loisirs font de Terres-de-Caux une étape agréable avant de rejoindre les stations de la côte…
La commune et ses différents villages peuvent faire l'objet d'un parcours en forme de découverte de leurs atouts patrimoniaux. Sur le bourg de Fauville, qui fut le siège d'un important marché dès le Moyen Âge, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption attire le regard par son architecture d'inspiration romano-byzantine. Elle a remplacé au début du XXe siècle un édifice roman devenu trop exigu. Cependant on été préservés et replacés dans la nouvelle église des fonts baptismaux du XIIIe siècle et quelques statues. Le reste du mobilier et de la décoration sont contemporains : une fresque du peintre Henri Charrier, un maître-autel sculpté, une rosace et des vitraux à motifs floraux de la société Boulanger de Rouen… On note la coupole octogonale qui se révèle l'originalité architecturale de l'église, et ses arcs bicolores qui évoquent Cordoue.
Un vieux saule pleureur, dans le cimetière, a été classé.
Dans un registre différent, toujours sur Fauville, impossible de ne pas remarquer la porte monumentale symbolique édifiée à l'occasion du passage à l'an 2000 : ses piliers ont été réalisés sur l'ancien champ de foire avec 2066 briques signées des 2066 habitants de la localité à cette date. L'objectif était de révéler aux générations futures le nom de toutes les personnes vivant à Fauville-en-Caux lors du passage au troisième millénaire.
Côté loisirs, le bourg, siège de la commune nouvelle, dispose d'une piscine (renseignements au 02 35 56 25 46), d'une salle de spectacle, La Rotonde, disposant de 400 places assises et programmant projection de films via une association locale et des spectacles de qualité tout au long de l'année. Informations au 02 35 96 74 11.
Enfin, trois courts de tennis peuvent être réservés par les visiteurs et touristes. Contacter la mairie au 02 35 96 74 11.
Direction ensuite le village d'Auzouville-Auberbosc, constitué de deux hameaux regroupés au fil des siècles. L'église Saint-Léger d'Auzouville date des XVIe et XVIIIe siècles et abrite d'intéressants tableaux.
Sur Bennetot, l'église dédiée à saint André et à saint Eutrope a été entièrement réédifiée vers 1656 (la date est inscrite sur le clocher-porche) en brique et silex. La rénovation du chœur date de la fin du XIXe siècle, ce qui a fait disparaître hélas un maître-autel du XVIIe. Les fonts baptismaux et une poutre de gloire ornée d'un Christ polychrome, du XVIIe également, sont en revanche toujours en place. A noter le clocher-porche de belle facture. Sur ce même village, la croix du cimetière en grès du XVIIe siècle figure le Christ d'un côté et la Vierge de l'autre.
Le manoir de Vertot, enfin, dont les bases remontent au XVIe siècle, protégé au titre des monuments historiques, peut être observé de l'extérieur…
A Bermonville, l'église Notre-Dame-de-la-Nativité est de style roman et date du XIIe siècle pour ses parties les plus anciennes. Le chœur, certes remanié au XVe siècle, les fenêtres ogivales ou le beau clocher d'origine sont à admirer. Mais l'intérieur est tout aussi riche : un autel en pierre du XIVe et une fresque de la même époque ont du reste été mis au jour lors de travaux récents. A voir aussi, un retable du XVIIe siècle, des fonts baptismaux du XIVe dont la cuve fut longtemps "abandonnée" dans le cimetière voisin ou encore des sculptures évoquant saint Martin.
Sur Ricarville, l'église Sainte-Croix date du XIIe siècle et si l'édifice a été depuis plusieurs fois remanié et restauré, on apprécie en particulier son porche et sa belle porte romane. A voir aussi, les fonts baptismaux du XIIIe siècle, une statuaire de qualité, des vitraux de la célèbre maison Boulanger (XIXe).
C'est également son église qui est la fierté de Saint-Pierre-Lavis, érigée dès le XIIe siècle et plusieurs fois remaniée. On observera qu'une pierre d'époque gallo-romaine où est gravé le dieu Myrta a été réemployée à l'époque, sur un mur extérieur. Le mobilier (boiseries sculptées du chœur de 1680, baldaquin en chêne du début du XVIIIe siècle au-dessus de l'autel, chaire) ne manque pas de noblesse. Un détour par le hameau de la Chaussée permet ensuite d'admirer un superbe colombier circulaire datant de 1584, restauré en 1992, considéré comme l'un des 50 plus beaux de France !
Enfin, ce circuit s'achève à Sainte-Marguerite-sur-Fauville dont l'église rebâtie au XIXe siècle conserve des éléments de l'église romane primitive (fonts baptismaux du XIIIe) et des statues du XVIIIe.
L'ensemble des villages constituant la commune nouvelle s'appréhenderont également via d'agréables randonnées pédestres ou VTT incluant des zones verdoyantes et boisées, des vergers, de légers mais bucoliques vallons. Cartes et renseignements au 02 35 12 10 10.
Pour les plus courageux, il est possible de rallier la côte d'Albâtre, au moins à vélo (compter une vingtaine de kilomètres…).