- Sur la route du col de l'Aubisque, au pied du pic du Ger, dans une forêt de hêtres centenaires, sur le gave du Valentin, Eaux-Bonnes (750 m) donne accès à des panoramas grandioses et somptueux à partir du cirque intime de Gourette à 1400 m (sa station de sports d'hiver répondant aux exigences de respect de l'environnement de la norme iso 14 001) dont les crêtes culminent à 2600 m.
- Au printemps, Gourette laisse place à de verts pâturages fréquentés par les troupeaux de brebis et de vaches. Les premières chaleurs sont l'occasion, à l'écart des sentiers, d'observer la marmotte, véritable sentinelle des lieux. C'est aussi la possibilité pour le marcheur patient d'entrevoir le célèbre mais rare coq de bruyère. Au cours de l'été, la montagne verte d'Eaux-Bonnes porte son nom avec fierté tandis que, plus haut, les edelweiss et champs d'iris émergent, ici et là, succédant aux jonquilles du printemps. Enfin, à l'automne, saison où fleurissent les colchiques, la forêt de hêtres du Gourzy fait alors la joie des cueilleurs de champignons.
- Les eaux d'Eaux-Bonnes :
- Des eaux bienfaitrices depuis François 1er. Qualifiées "d'arquebusades", les eaux sulfurées d'Eaux-Bonnes sont réputées dès le XVIe siècle, époque à laquelle les béarnais, blessés à la bataille de Pavie (1525) par des arquebuses, vinrent y soigner leurs blessures. Plus tard, de nombreux médecins participèrent également à la renommée d'Eaux-Bonnes. Théophile de Bordeu publie des ouvrages et une thèse vantant les bienfaits de la station, le docteur Darralde, médecin thermal, soignera l'impératrice Eugénie tandis que le docteur Valéry Meunier, exerçant sur la station, y fera venir des personnalités : Louis Barthou, le politicien, Francis Planté, le musicien, François Coppée, le poète… mais, c'est bien la venue fréquente (1851/1870) de l'impératrice Eugénie Maria de Montijo de Guzman, comtesse de Téba (future épouse de Napoléon III) qui donnera à la station toute sa notoriété.
- Les eaux d'Eaux-Bonnes sont dites sulfurées, chlorurées sodiques, sulfatées calciques avec une prédominance de chlorure et de sodium et une teneur élevée en silice et sulfure. Ses propriétés lui octroient des vertus cicatrisantes, antiseptiques, fluidifiantes, vasodilatatrices, antalgiques et sédatives. Située à l'emplacement même des sources dénommées "vieille" et "froide". Les installations orl ont été réaménagées et modernisées, on y pratique aérosol sonique, humage, irrigations nasales. Le service de rhumatologie est en plein développement. On y pratique des soins traditionnels et novateurs : bains bouillonnants, douches au jet, massages sous l'eau, applications locales de cataplasme de boue…
- Gourette :
- C'est en 1903 que sera essayée la première paire de skis de toute l'histoire des pyrénées. Cinq années plus tard sous l'impulsion de club alpin français de Pau aura lieu aux Eaux-Bonnes et à Gourette, le premier concours international de skis des pyrénées les 15 et 16 février 1908, comprenant des courses de fond, de bobsleigh ainsi que du saut en tremplin.
- Suisses, norvégiens, italiens s'affronteront en présence du roi d'espagne Alphonse XIII. Ce concours comme ceux qui suivront jusqu'en 1914 servit à vulgariser le ski et à convertir les montagnards à ce nouveau sport venu du nord. Les premiers hôtels voient le jour dans les années 30, en 1935 Gourette aura le premier téléski de la chaîne pyrénéenne : La boule de neige.
- Il faudra attendre 1957 pour que la station se réveille vraiment. Des années 60 à nos jours Gourette n'a pas cessé de s'agrandir, se transformer afin d'offrir toujours plus de confort, de sécurité.
- Située plein sud aux pieds des pistes, d'une capacité de 7000 lits, idéale pour le ski en famille, de par son esprit village et l'ensemble des services qu'elle propose. Une station de plus en plus nature depuis le tracé des pistes jusqu'aux équipements ultra modernes, tout a été repensé pour que chacun soit au coeur d'un environnement montagnard de qualité. Des hébergements sur place, une halte-garderie pour les enfants de 5 mois à 5 ans, des commerces de proximité, un établissement thermal avec remise en forme (ouvert pendant les vacances scolaires et janvier), un cinéma, une discothèque.
- Certifié depuis 2003 en qualité, le domaine skiable répond depuis cette année aux exigences de respect de l'environnement de la norme ISO 14001 (économie d'energie, utilisation d'huiles biodégradables, gestion des déchets, réduction des consommations d'electicité et de carburant, réduction des nuisances sonores lors de la fabrication de la neige de culture, surveillance de la qualité de l'eau restituée au milieu naturel, journée nettoyage du site...).
- 100 hectares de ski pour tous - Plus de 1000 m de dénivelé 1350/2450 m - 30 km de pistes sur 3 niveaux de glisses - 2 pistes noires - 13 rouges - 9 bleues - 4 vertes. Une fluidité de circulation garantie par des installations ultra modernes, 150 enneigeurs assurent une neige de culture sur 60% du domaine skiable. Un espace débutant de 14 hectares entièrement réservé aux débutants, accessible en 3 mn par télécabinne, équipé de 3 tapis et d'un télésiège. Snowparks, boadercross, rail park, pump park, air bag, pistes de luge.
- Pays de traditions pastorales et de légendes, riches d'anecdotes d'hier et d'aujourd'hui, Eaux-Bonnes Gourette, ses villages authentiques, sont à découvrir en compagnie de conteurs originaires de la vallée :
- Le village des siffleurs, une particularité unique en Europe : Dans les années 1920, les bergers d'Aas utilisaient au sein de la vallée du Valentin le sifflement comme langage pour correspondre entre eux à des distances de plus de 2 km à la ronde. L'histoire raconte que l'invention de ce langage utilitaire revient à une bergère qui appela à l'aide, en sifflant, afin de sauver une génisse de son troupeau. Remplacé depuis longtemps par d'autres moyens de communication, ce langage reste très ancré dans la mémoire des habitants. Un pilier en bronze représentant les siffleurs rappelle aujourd'hui cette particularité unique en Europe (langage répertorié également en Turquie).
- À la rencontre du berger : Une promenade initiatique originale et inattendue. Une balade d'une heure environ mène le promeneur sur les estives de Gourette lui permettant de découvrir l'environnement de la montagne et, bien évidemment, sa faune et sa flore. Ce parcours s'effectue en groupe au rythme de l'observation de la nature en compagnie d'un "raconteur de pays" passionné de météorologie nous expliquant la formation des nuages, les vents, les variations du temps en montagne… Rhododendrons, myrtilles pour décor ici, plants de réglisse et serpolet, plus haut. La dernière montée s'effectue enfin, les sonnailles des brebis et l'aboiement du chien avertissant le berger de l'arrivée des visiteurs. Dans le cuyala, cabane de berger en pierre, les anecdotes pastorales fusent pendant que l'on déguste le fameux fromage d'ossau après la visite de la salle d'affinage.
- Histoire, folklore et, bien sûr, traditions culinaires. La vallée d'Ossau possède de nombreux villages riches en histoire, en coutumes et en fêtes folkloriques mais également en traditions culinaires : Le fromage de brebis à l'appellation "ossau", le jambon séché sur les hauteurs de Gourette à plus de 1400 m d'altitude, le miel artisanal… c'est ici aussi que l'on peut déguster la fameuse garbure, la poule au pot, le foie gras… accompagné du célèbre jurançon moelleux avec lequel fut baptisé Henri IV.