- L'histoire :
- Avant la naissance de François Fabié, l'absence de tout évènement historique marquant traduit sans doute l'existence paisible d'un modeste village du Rouergue. Un mystère subsiste pourtant du passé : À la retombée de rayons diffus semblant ralentir la progression du bois de Chantecoucou vers le Rajol, quelques arbres se sont abstenus de déposer leurs racines, comme si un espace sacré les tenait en respect. Seule la broussaille s'est octroyée la protection de quelques pierres assemblées en vestige sous l'appellation de "Vieux Durenque"...
- Durenque tire son nom d'origine préceltique de la rivière qui la traverse (à l'origine appelée "Dure").
- La découverte d'une statue-menhir permet d'affirmer que l'occupation du sol Durenquois remonte au moins au néolithique. Il y a eu un dolmen sur les terres de Durenque.
- Des sarcophages, peut-être d'origines mérovingiennes, ont été découverts dans l'ancien cimetière près de l'église, et les premières pierres du château datent certainement de l'époque carolingienne.
- Le village s'étoffa peu à peu autour de son fort dans une féodalité assez souple.
- Plusieurs baronnies investirent le château du XIIe au XVIIe siècle. Celui-ci fût mis à sac lors d'une émeute en 1793. Une tour circulaire resta en position dominante jusqu'au siècle dernier, mais il ne subsiste aujourd'hui qu'un carré de murs.
- Durenque semble être resté à la limite, voire en dehors des grandes zones de conflits religieux cathares et protestants. Le "Vieux Durenque" aurait-il néanmoins servi d'abri aux hérétiques chassés par le pillage et la persécution? Les fondations semblent en effet profiler le contour d'une fortification. Certains pensent qu'il fût le refuge de Durenquois fuyant l'épidémie de peste qui sévit au XIVe siècle. L'énigme reste entière...
- Les habitants :
- Calqué sur un passé relativement stable, le Durenquois se reconnaît dans la conformité et la régularité de la vie des campagnes. Sa vigueur est sans doute le fruit du climat sain et de l'atmosphère sereine. L'accueil chaleureux et la générosité sont les échappatoires d'une mentalité contenue. Mais le goût prononcé pour la fête lui fait abandonner la réserve sans condition, et les animations locales rythment la vie du village dans la gaieté.
- Complètement intégrés dans la grande famille Aveyronnaise, les villageois s'identifient volontiers autour de leur clocher, siège d'un rassemblement dominical toujours vivant.
- La paroisse :
- Le relais paroissial est rattaché à la paroisse St Pierre de l'Alrance et du Giffou centrée à Réquista. S'y joignent les relais de Cannac et Lebous.
- L'église, dédiée à Sainte Thérèse, possède de très beaux vitraux retraçant la vie de la Sainte. Par ce fait, elle a été reconnue basilique. Chaque année, au mois d'octobre à la suite d'une célébration, les reliques sont vénérées et nombreux y participent. Son prêtre, l'abbé Michel Granier, réside sur place et assure une messe tous les dimanches à onze heures. En semaine des offices sont également célébrés les mercredi, jeudi et samedi à neuf heures.
- Le presbytère de Durenque fut la résidence de François Fabié qui en fit don à la commune.
- L'agriculture :
- Si l'agriculture reste une activité exposée à de nombreux aléas, elle offre aujourd'hui un confort de vie relativement équilibré pour la région. Mais la terre de bruyère resta longtemps un support difficilement cultivable, et la pauvreté conditionnait le quotidien du paysan d'autrefois. C'est à partir du XIXe siècle que l'apport de la chaux fertilisa considérablement les sols, et la culture comme l'élevage s'en trouvèrent nettement améliorés. C'est ainsi que blé, maïs, orge, luzerne... empiétèrent progressivement sur le seigle et l'avoine.
- Ovins et bovins perpétuent l'essentiel du cheptel Durenquois. L'élevage de porcs lui, s'est singularisé.
- Beaucoup d'arbres fruitiers fleurissent depuis toujours sur le territoire de Durenque, mais jamais aucun fruit ne fit l'objet d'une production contrôlée. On compte aujourd'hui plusieurs dizaines de fermes actives sur la commune ainsi qu'une exploitation de pommes.
- L'artisanat :
- Hormis la présence de quelques cabaretiers, l'histoire ne relate pas l'exercice de véritables métiers avant la fin du XIXe siècle. Ce n'est qu'à partir de cette période que des professions le plus souvent liées à l'agriculture mais aussi maçons, charrons, sabotiers, meuniers, boulangers... s'affirmèrent dans leurs spécialités respectives.
- Les artisans sont encore très présents aujourd'hui à Durenque.
- Curieusement, le village est devenu une "petite capitale" de la chaussure. Plusieurs entreprises qui en font l'objet de leur activité ont en effet vu le jour à Durenque. Un cordonnier est par ailleurs toujours présent au village.
- Avec bien d'autres entreprises encore, Durenque montre sa détermination à conserver la vie active dans toute sa modernité.