Arthon est un très ancien pays dont le nom dérive d'Arthus, terme celtique désignant l'ours, animal divin chez les Celtes.
Des silex taillés et quelques haches polies attestent d'une occupation humaine au mésolithique et au néolithique.
A l'époque gallo-romaine une importante villa était située au niveau de l'actuel presbytère. Il subsiste quelques vestiges de l'aqueduc de 3 km qui y amenait l'eau de la fontaine Bonnet.
Au IXe siècle, après la victoire d'Erispoe, le Pays de Retz devient breton. Arthon est alors le chef-lieu d'une des vingt divisions du comté nantais. Arthon apparaît en 1100 dans le cartulaire de Redon sous le vocable Artum, puis au XIIe siècle Arcon et enfin au XIIIe Arton.
Au Moyen-Âge subsistent les traces d'un château-fort et d'une chapelle de la seigneurie de la Sicaudais, citée en 1119. Un des seigneurs du lieu, monsieur de Chevigné, reçoit à sa table, en 1587, le roi de Navarre, futur Henri IV.
Au milieu du XIXe siècle, il n'y avait que deux modestes villages : la Masure et la Janvrais. Mademoiselle Victoire du Tressay de La Sicaudais (propriétaire) dresse le plan du futur bourg, tel qu'il est constitué actuellement et finance la construction d'une église et d'un presbytère (devenu mairie en 1989). Dans cette église reposent les 20 personnes victimes de la révolution de 1793.
Lors des guerres de Vendée, la commune, ralliée aux Blancs, compte près d'une centaine de victimes.
Arthon devient commune d'Arthon-en-Retz le 9 juillet 1887.
L'histoire récente de cette ancienne commune a été marquée par les violents combats à la fin de Seconde Guerre mondiale, lors de la réduction de la poche de Saint-Nazaire (août 1944-mai 1945).
A la Sicaudais, un monument rappelle les noms de ceux qui sont tombés en tentant de libérer du joug allemand les populations bloquées dans le réduit de Saint-Nazaire.
Chéméré s'étend sur 3 731 hectares. La forêt de Princé en recouvre 650. Celle-ci fut plantée par Harscoet de Rais à la fin du XVIIe siècle. Ses larges allées conduisent à la Croix du Souvenir Vendéen, édifiée à la mémoire des massacres perpétrés durant les guerres de Vendée. A quelques pas se dresse le menhir de la Pierre Levée. Non loin de la forêt subsistent les ruines du château de Princé dans lequel se sont succédés les Seigneurs de Retz dont le célèbre Gilles de Rais aussi connu sous le nom de Barbe Bleu. Près du château, les Iles Enchantées surprennent. Le jardin inspiré de l'art Italien est composé de 5 îlots séparés par des canaux et reliés entre eux par des passerelles de bois. Elles ont vu le jour aux approches du 1er tiers du XVIIe siècle et furent l'oeuvre de Henri de Gondi, 2ème Duc de Retz, petit-fils de Albert de Gondi.