Bédouès-Cocurès est une commune de Lozère, en région Occitanie, à 35 km au sud de Mende.
Elle a été créée au 1er janvier 2016 suite à la fusion de Cocurès, son siège (204 habitants) et de Bédouès (278 habitants), totalisant près de 500 habitants désormais.
Situé dans la haute vallée du Tarn, limitrophe au sud-ouest de Florac, le territoire de la localité est vaste de 30 km², composé de prairies bordant le cours du Tarn et de coteaux boisés formant les contreforts du mont Lozère. S'échelonnant de 540 à 1170 m d'altitude, Bédouès-Cocurès relève de la moyenne montagne, appartenant à la fois au Massif central et au Parc National des Cévennes.
Les deux anciens villages mettent en avant leur patrimoine historique et la qualité de leur environnement préservé : la nouvelle commune qui a toujours été rurale et agricole (pastoralisme) se révèle ainsi un petit paradis pour les amateurs de randonnée et de tourisme vert !
Localisés de part et d'autres du cours du Tarn, les deux anciens villages possèdent un patrimoine justifiant un circuit découverte.
Il inclura sur Cocurès l'église Saint-Jean-Baptiste puis, une fois franchi le pont de la Pontèze, plusieurs sites sur Bédouès.
Tel le château de Miral, dominant la confluence entre la petite rivière de Rûnes et le Tarn, qui date des XIIIe et XIVe siècles et a conservé une allure majestueuse et défensive, en dépit des agrandissements réalisés aux XVIe et XVIIe. Vendu à Révolution, il menaçait ruines quand il fut racheté dans les années 1980 puis inscrit à l'Inventaire. Ses propriétaires ont entrepris dès lors des travaux de restauration.
Le château d'Arigès (XVIe et XVIIe), en cours de rénovation, le château d'Issenges (érigé en 1624 sur les bases d'une maison forte médiévale, désormais protégé au titre des monuments historiques), au cœur d'un domaine à vocation agricole, témoignent encore de la richesse et de la puissance des grandes familles du Gévaudan établies jadis sur le territoire.
Cependant, à l'exception encore des menhirs de la Can d'Issenges, c'est le patrimoine religieux de Bédouès qui retient surtout l'attention.
La collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption, ainsi, est un véritable joyau : elle fut érigée en 1363 sur ordre du pape Urbain V, originaire du hameau de Grizac, afin d'abriter la sépulture de ses parents. L'édifice en partie fortifié fut cependant très affecté lors des guerres de Religion, après que les troupes du capitaine huguenot Matthieu Merle s'en furent emparés et eurent tué les chanoines qui y résidaient et la servaient. Reconstruite dans des dimensions plus modestes, la collégiale est de nouveau endommagée à la Révolution et au XIXe siècle, une nouvelle restauration est initiée sur les bases originales. Les matériaux (schiste) et l'architecture (joli clocher, plan en croix latine et originale présence de deux niveaux : l'un pour le culte, l'autre pour loger les religieux) du XIVe siècle sont de nouveau respectés.
On observe que si l'extérieur est sobre (hors les armoiries du pape sur le tympan), la décoration intérieure est assez riche.
L'autre édifice religieux méritant un détour est la chapelle Saint-Saturnin (ancienne église paroissiale) : au cœur du village (alors que la collégiale, elle, le domine), elle fut édifiée au XIIe siècle. Le futur pape Urbain V y fut baptisé. Au XIXe siècle, la chapelle devient propriété de la famille Cabot de la Fare. A son initiative, les murs et plafonds sont alors ornés de fresques réalisées par un peintre d'origine italienne. Celui-ci eut à cœur de réutiliser les techniques du XVe siècle et sur le plan des motifs, a choisi de représenter les saints patrons de la famille alors propriétaire des lieux. L'ensemble, qui inclut des vitraux également de belle facture, constitue un décor de premier ordre.
A noter qu'un chantier de restauration pour protéger les peintures murales de l'humidité doit être initié sous peu. Comme la collégiale, la chapelle est accessible librement tous les jours. Renseignements au 04 66 45 23 49.
Au carrefour des gorges du Tarn, des causses, des Cévennes et du Mont Lozère, la commune se révèle par ailleurs un paradis pour les amateurs de randonnées qui apprécieront un environnement remarquable et des paysages préservés.
Deux circuits majeurs traversant Bédouès-Cocurès sont à mettre en avant : le GR 70 tout d'abord, qui reprend le parcours effectué à travers les Cévennes en 1878 par l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson, et le GR 670 qui relie l'Aubrac et la Lozère à Avignon (siège alors de la papauté) via les Cévennes et le Gard. C'est le chemin dit Urbain V.
D'autres sentiers sont également balisés, incluant les berges du Tarn ou les contreforts du Mont Lozère et leurs parcelles boisées, par exemple. Cartes et renseignements au 04 66 45 01 14.
Il convient enfin de joindre la Maison du Parc National des Cévennes, territoire labellisé "Patrimoine mondial de l'UNESCO" en raison de la richesse et de la variété de ses paysages et écosystèmes. Des randonnées, ateliers, animations, expositions sont régulièrement programmés pour tous publics. Contact au 04 66 49 53 00.
Le 13 juillet, en soirée, à l'occasion de la fête nationale, repas dansant puis feu d'artifice tiré au-dessus de la collégiale.
Le 3ème dimanche de juillet, vide-grenier.
Le dernier dimanche de juillet, exposition vente "broc'art" avec œuvres d'artistes ou d'artisans spécialisés en métiers d'art (sculptures, vannerie, poterie…) autour de la collégiale et dans le village de Bédouès.