Arc-sous-Cicon est une commune du département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté, à 20 km au nord-est de Pontarlier.
Son territoire de 28 km² présente la forme d'une cuvette que dominent deux des chaînes des Monts du Jura et son point culminant, au sud-est, le crêt Monniot, atteint 1141 m d'altitude.
Le village, en revanche, s'est développé en contrebas, entre 700 et 800 m d'altitude.
L'environnement de la localité est demeuré très verdoyant, couvert essentiellement de prairies dédiées au pâturage des vaches (48 % de sa superficie) et de forêts de sapins (41 %).
De fait, plusieurs exploitations agricoles demeurent actives sur Arc-sous-Cicon, qui produisent notamment des fromages de Comté. Cependant, le tourisme s'est également développé grâce au patrimoine bâti et surtout naturel, propice aux randonnées en été et au ski de fond en hiver. La petite station est ainsi très prisée d'un public familial qui souhaite allier sport et dépaysement…
Arc-sous-Cicon qui compte un peu plus de 700 habitants vous attend, à proximité de la Suisse et d'autres sites réputés comme Morteau.
Sur le plan du patrimoine, la mairie-école du village est sans conteste le site plus notable, car très impressionnant, de la localité. Elle fut édifiée de 1847 à 1864, en deux phases, après l'instauration de la loi de 1833 faisant obligation aux communes de posséder et d'entretenir une école publique.
Très imposant (avec quatre niveaux dont un troisième étage sous combles !) pour un village somme toute modeste et de style noble (néo-classique avec fronton triangulaire dominant le corps central jalonné de colonnes hellénisantes), l'édifice fut conçu par l'architecte Pessières et achevé dans un deuxième temps par l'architecte Pompée Fils. En effet, entretemps, la localité avait connu quelques difficultés pour réunir le financement du projet. Le bâtiment comprend à l'origine les bureaux de la mairie mais aussi des salles de classe, des appartements (dont ceux enseignants) et un internat pour les enfants domiciliés à l'extérieur du village. Bâtie en matériaux nobles (pierres de taille, moellons de calcaire), la mairie-école est désormais inscrite à l'Inventaire. Un incendie a affecté l'édifice en 2010 (logements, salles de classe), qui a fait ensuite l'objet de travaux de réhabilitation. Ouvert en partie au public. Renseignements au 03 81 69 90 54.
À voir également, l'église Saint-Étienne, bâtie vers 1748, qui a succédé à une chapelle du XIIe siècle. Le clocher est postérieur, et fut élevé en 1822. Affecté par la foudre, ce clocher comtois fut remplacé par une flèche en béton en 1931 laquelle a été recouverte de cuivre en 1971. Jadis couvert de laves auxquelles des tuiles ont été substituées en 1990, on remarque que l'édifice est composé d'une nef avec bas-côtés menant à une abside polygonale voûtée d'arêtes. Par ailleurs, l'église conserve éléments de mobilier et œuvres de qualité, pour certains classés : maître-autel, chaire à prêcher en bois sculpté du XVIIIe siècle, tabernacle, lambris du chœur en bois sculpté polychrome et doré, retable des fonts baptismaux…
Un château du XVIIe siècle, bâti sur deux niveaux, remanié, mais sur les façades duquel sont encore visibles des éléments de style classique, ayant appartenu à une famille noble de la région dont relevait la seigneurie, est également localisé dans le périmètre de la mairie et de l'église. Inscrite à l'Inventaire, la propriété est toujours privée et n'est visible qu'extérieurement.
Enfin, ce tour d'horizon du patrimoine s'achève par la chapelle de Vaux Navier, à 2 km à l'ouest du village, reconstruite au XIXe siècle sur les bases d'un oratoire ancien lié à une légende : des bergers y auraient été châtiés par la Vierge, dont la statue ornait une grotte proche et qui revenait en ce lieu à chaque fois qu'on voulait la placer au sein de l'église du village. Par ailleurs, quelques fermes et granges traditionnelles jalonnent le petit bourg et les hameaux de la campagne alentour.
Sur le plan des loisirs "nature", le site du crêt Monniot, au sud, lieu culminant de la commune, a été aménagé. Des tables d'orientation y expliquent le panorama aux visiteurs et randonneurs. Par temps clair, on y aperçoit le Mont-Blanc et une grande partie des Alpes du nord avec leurs neiges éternelles. De fait, ce sommet offre un panorama à 360° et bénéficie à ce titre, d'une lecture de paysage exceptionnelle. Non loin de là, à un kilomètre vers le sud, se trouvent dans les excavations deux glacières naturelles dont l'une est très accessible et renferme de la neige et de la glace en toute saison. À noter enfin qu'un sentier d'interprétation permet de découvrir la faune et la flore de ce lieu préservé.
Pour d'autres sentiers de randonnée à parcourir à la belle saison, cartes et renseignements au 03 81 46 48 33. On profitera le cas échéant d'une balade entre forêts et prairies pour faire étape dans l'une des fruitières de la commune (où sont produits et conservés les fromages)...
Le crêt Monniot est également l'un des points de départ des deux petits domaines de ski nordique (ski de fond) de la localité qu'anime une dynamique association. Depuis la salle des fêtes, à l'orée du village, sont accessibles une piste verte (Sous Roches), longue de 500 m, une piste bleue (Les Tarots), longue de 5 km, une piste rouge (Les Cordiers) longue de 10 km et enfin une piste noire de 3,8 km qui relie le village au crêt Monniot. Par ailleurs, un itinéraire pour raquettes est disponible (6 à 8 km). Depuis le crêt Monniot, sont accessibles une piste verte (vue sur les Alpes) de 1,5 km, une piste bleue (La Glacière) longue de 7 km, une piste rouge (Les Fonges) de 11,5 km et enfin une piste noire (Ronde du Crêt Monniot) de 15 km. En outre, une boucle est réservée aux promeneurs à raquettes (6 km). Tarif d'accès aux pistes : 4 à 6 euros par jour. Location de matériel possible. Informations au 03 31 71 60 37.