Ambrières, village où quelques champs ont la bonne idée d'oser s'aventurer jusqu'au bord de la route, c'est la belle campagne... L'église ne fait pas comme les autres, elle aussi a décidé qu'elle était aussi jolie sans clocher. C'est vrai que, au cour des siècles, elle fut démontée à plusieurs reprises. Quelques maisons à colombages très bien entretenues apparaissent ici ou là. Elles sont belles, grandes et nous rappellent que le patrimoine champenois n'est pas oublié. Certaines ont gardé la grange, la grande porte cochère, appelée aussi porterue ou charretil, elle permettait l'entrée des immenses charrettes débordantes de moisson ou de paille.
Le vélo est roi, ce ne sont pas les côtes qui vont faire peur aux Champenois ou aux visiteurs, puisque plusieurs rues de la région portent le nom de grandes côtes.
Le terme "colombage" date du Moyen Âge : on appelait colombe ou poteaux corniers, les poteaux de quatre angles du bâtiment (colombe étant une ancienne variante de colonne).
L'assemblage des différents pans de bois sert à bloquer et maintenir le garnissage en torchis. Ce matériau de remplissage, fait d'argile et de fragments de paille d'avoine malaxés, est mis en place entre les poteaux et supporté par les lattes de bois, les palsans ou paleçons. On terminait par un enduit composé de chaux et de sable auquel venait s'ajouter du crottin de cheval ainsi que des poils d'animaux ou crin.